Le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé mercredi qu'il recevrait son nouvel homologue Yanis Varoufakis, l'un des membres les plus en vue du nouveau gouvernement grec, le 2 février à Paris.

La France, un interlocuteur clef entre Berlin et Athènes?

«Il a souhaité venir me recontrer, je le verrai lundi prochain», a dit Michel Sapin après avoir présenté ses voeux à la presse à Paris. Il a précisé s'être déjà longuement entretenu avec Yanis Varoufakis par téléphone. Michel Sapin a estimé que la France était bien placée pour «faciliter le dialogue» entre la Grèce et l'Allemagne notamment. «La France, sans faire des cocoricos, est bien placée pour être un trait d'union (...) entre cette Europe du sérieux budgétaire et cette Europe du Sud et en particulier la Grèce, qui souffre», a-t-il déclaré.

A propos de la colossale dette publique de la Grèce, détenue en très grande partie par les États européens, le ministre français a assuré que «personne ne (parlait) d'annulation ou d'effacement», car cela signifierait «transférer le poids du contribuable grec au contribuable français ou allemand ou belge». «Il s'agit de trouver le moyen de rendre cette dette plus soutenable, ce n'est pas un sujet nouveau», a assuré Michel Sapin.