POLEMIQUELe Foll dénonce la «politicaillerie» de Sarkozy

Après les critiques de Sarkozy, Le Foll appelle à «ne pas être dans un jeu de posture, de politicaillerie»

POLEMIQUELe porte-arole du gouvernement a également écarté la proposition de l'ancien Président concernant les heures supplémentaires dans la police...
20 Minutes avec AFP

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Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, interrogé ce jeudi sur les critiques de Nicolas Sarkozy contre Manuel Valls, a demandé d'éviter «un jeu de posture» et a écarté sa proposition d'heures supplémentaires dans la police qui existent déjà.

«Le mot ne doit pas occulter le fond de la question»

Invité de dernière minute d'Europe 1, le ministre a commenté les propos du président de l'UMP se disant «consterné» par le mot «apartheid» employé par le Premier ministre: «Je comprends pas», a dit Stéphane Le Foll, «que, dans ce débat où on doit être à la hauteur des enjeux, on soit dans un jeu de posture, de chamaillerie, de politicaillerie». Sur le mot «apartheid», le proche de François Hollande a insisté: «Il a choisi un mot pour marquer cette idée qu'un mur, quelquefois, s'était construit».

La question des heures supplémentaires dans la police

«C'est l'idée qui est importante et pas le mot, qui peut prêter à discussion je le comprends, mais ne doit pas occulter le fond de la question». «On ne va quand même pas discuter d'une question sur un mot parce que Nicolas Sarkozy l'aurait évoqué», s'est agacé le proche de François Hollande. «On doit être à la hauteur d'un événement qui a rassemblé plusieurs millions de Français». Alors que l'ancien président de la République a proposé mercredi sur France 2 «de décider immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police et les services de renseignement» pour faire face à la menace terroriste, Stéphane Le Foll a observé: «Je m'interroge parce que je pense que dans la police, il y a déjà des heures supplémentaires et énormément!»

«Comment peut-on imaginer d'ailleurs que des fonctionnaires» qui «sont dans des enquêtes, les suivent, s'arrêteraient en disant : +oh lala, j'ai terminé mes heures+»? «Je ne comprends pas cette proposition», a insisté le porte-parole. «On a besoin de compétences, de personnes, je rappelle que sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy c'est 13.700 postes dans la police et la gendarmerie qui ont été supprimés», a-t-il noté en se corrigeant ensuite à 12.500. L'exécutif a annoncé mercredi la création de 2.680 postes supplémentaires pour lutter contre le risque terroriste.