VIDEO. L'UMP s'en prend vivement à Cambadélis après ses critiques contre Sarkozy
POLITIQUE•Le patron du PS reprochait à son homologue de l'UMP son attitude lors des jours qui ont suivi les attentats de Paris...20 Minutes avec AFP
Plusieurs cadres de l'UMP ont vivement réagi aux critiques du Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, de la gestion par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy de la récente crise terroriste.
Lundi, Jean-Christophe Cambadélis avait considéré sur LCI que Nicolas Sarkozy «est à la fois chef de parti et il veut être au niveau du président de la République», ce qui explique «qu'il a paru flotter dès que moi j'ai lancé l'appel à manifester». Le député de Paris a rappelé que «l'UMP pendant une journée entière n'a pas su si (Nicolas Sarkozy) participerait à la manifestation» du 11 janvier.
Nicolas Sarkozy «veut être devant avec les "grands" mais en même temps il n'est pas avec l'ensemble des formations politiques», avait-il raillé.
«M. Cambadélis révèle aujourd'hui sa vraie nature»
Mardi, le maire UMP de Tourcoing Gérald Darmanin a condamné sur France Inter les «propos consternants» de Cambadélis qui «montre qu'il préfère son parti à son pays», car «on ne peut pas comparer des drames humains (...) et des chefs d'État». «Le Premier ministre devrait condamner avec la plus grande fermeté (...) les "politicailleries"» de Jean-Christophe Cambadélis, a considéré le député. «Sinon, cela veut dire qu'une partie du Parti socialiste trouve que ces attentats tombent à point nommé pour les élections départementales et cantonales qui arrivent».
La veille, le secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez avait condamné dans un communiqué les «déclarations affligeantes» et la «basse bataille politicienne» à laquelle s'était adonné Jean-Christophe Cambadélis, qu'il a jugé «indigne des enjeux auxquels fait face notre pays».
Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP, avait lui aussi estimé lundi que Jean-Christophe Cambadélis avait «rompu (...) un moment de rassemblement et de retenue qu'avaient observé la plupart des responsables politiques» après les attentats. «M. Cambadélis révèle aujourd'hui sa vraie nature, celle du petit calculateur sans scrupule», avait-il asséné. Lui aussi souhaitait que Manuel Valls «se (démarque) sans ambiguïté» de ses propos.