POLITIQUEVIDEO. Pour la première fois depuis plus de 14 ans, le numéro un du Medef et le patron des communistes débattent

VIDEO. Pour la première fois depuis plus de 14 ans, le numéro un du Medef et le patron des communistes débattent

POLITIQUELe dernier débat s'était déroulé entre Robert Hue et Ernest-Antoine Seillière en juin 2000...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cela ne s'était pas vu depuis plus de 14 ans, le numéro un du Medef Pierre Gattaz et le patron des communistes Pierre Laurent débattent dans le journal l'Humanité à paraître vendredi sur fond de lourdes tensions autour de la loi Macron.

C'est à l'initiative de Pierre Laurent que les deux hommes se sont rencontrés dans les locaux du journal communiste l'Humanité. Le dernier débat s'était déroulé entre Robert Hue et Ernest-Antoine Seillière en juin 2000, selon l'entourage de Pierre Laurent.



Des «jeunes femmes salariées qui pleuraient»

«Je souhaitais que ce débat soit retransmis sur une télévision et une radio du service public mais Pierre Gattaz, courageux mais pas téméraire, n'a voulu ni radio, ni télévision», indique Pierre Laurent.

«Je suis persuadé qu'en France on peut retrouver le plein emploi: moins de 7% de chômeurs (...) en ce qui concerne le travail du dimanche, il faut demander à nos consommateurs et à nos salariés», assure Pierre Gattaz qui affirme avoir vu sur les Champs-Elysées «des jeunes femmes salariées qui pleuraient parce qu'on leur interdisait de travailler après 21h».

Pacte de responsabilité

«Vous ne pouvez pas dire ça!», rétorque Pierre Laurent pour qui «ce sont les patrons de la grande distribution qui empêchent les caissières de travailler à temps plein». «L'avenir de nos salariés n'est pas de travailler en permanence, jours, nuits et dimanches», ajoute-t-il.

Alors que le pacte de responsabilité piétine, Pierre Gattaz juge qu'il «est sorti, on l'a applaudi, on l'accompagne» mais «il y a un manque de cohérence entre les discours et l'état d'esprit du pacte et les mesures qui sont prises».

Pour Pierre Laurent le pacte «a déjà prouvé son inefficacité et son échec» et «vient s'ajouter à toute une série de crédits d'impôt, de niches fiscales et d'exonérations de cotisations sociales qui se sont accumulées au cours des vingt dernières années sans aucun résultat en matière d'emploi».