POLITIQUELes Français prêts à aimer Hollande s’il fait baisser le chômage

Les Français prêts à aimer Hollande s’il fait baisser le chômage

POLITIQUESelon un sondage publié ce dimanche, la cote de popularité du président remonterait s’il parvenait à infléchir la courbe du chômage…
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

14% d’opinions favorables. Bien qu’elle ait grappillé deux points, la cote de popularité du chef de l’Etat reste au ras des pâquerettes, selon un sondage Yougov pour le Huffington Post publié cette semaine. Leurs bonnes grâces, les Français veulent bien les accorder au président, mais à condition qu’il les mérite. Et d’après un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche, faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi serait la clé d’un tel succès.

L’emploi pour fédérer à gauche comme à droite

C’est la principale préoccupation des Français: l’emploi. 65% d’entre eux auraient une meilleure opinion de François Hollande d’ici la fin de son quinquennat s’il parvenait à infléchir la courbe du chômage. Dans le détail, une «baisse significative du chômage» convaincrait 91% des sympathisants du PS, 55% de ceux de l’UMP et même 49% de ceux du Front national à réviser l’opinion qu’ils se font du chef de l’Etat.

Pour 58% des personnes interrogées, une hausse du pouvoir d'achat et une diminution «sensible» des impôts permettraient aussi au chef de l’Etat de redorer son blason.

Un enjeu présidentiel

Ces attentes, François Hollande, dont l'impopularité bat des records, les a bien comprises. Le 6 novembre dernier, il confirmait d’ailleurs qu'il ne se représenterait pas en 2017 si le chômage ne baissait pas. Car c’est aussi de cela dont il est question: l’emploi est plus que jamais un enjeu présidentiel, alors que le chef de l’Etat laissait entendre il y a peu que seule la progression du chômage le découragerait de briguer un nouveau mandat élyséen en 2017.

L’entourage du président y croit, sûr que la conjoncture économique va se retourner à l’avantage de François Hollande. «Il s’en sort, déclare au JDD le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. Petit à petit, les réformes passent. Il a beaucoup semé, on a beaucoup glosé sur la récolte mais elle viendra à point nommé». Dans son objectif 2017, François Hollande a aujourd’hui un peu moins de deux ans et demi pour infléchir la courbe du chômage et celle de son impopularité.