UMPQui est Thierry Solère, le «Monsieur primaire» de l'UMP?

Qui est Thierry Solère, le «Monsieur primaire» de l'UMP?

UMPLe député des Hauts-de-Seine a été choisi par Nicolas Sarkozy pour organiser le scrutin à l'UMP...
Thibaut Le Gal

T.L.G.

La primaire UMP, c'est lui. Thierry Solère a la lourde tâche d’organiser le scrutin qui désignera le candidat de la droite aux présidentielles 2017. «Nicolas Sarkozy m'a fait l'honneur d'accepter que ce soit moi, il a dit qu'il me faisait confiance», a réagi le député des Hauts-de-Seine. «A nous tous, en rassemblant les représentants des différents candidats déjà déclarés à cette primaire, et ceux qui se déclareront aussi probablement un autre jour, de se mettre au travail». Une mission périlleuse, alors que les ambitions des ténors du parti menacent de s'entrechoquer. 20 Minutes dresse un portrait en quatre points du «Monsieur primaire» de l'UMP.

Proche de Bruno Le Maire

C’est Bruno Le Maire qui a soufflé son nom à l’oreille de Nicolas Sarkozy. Il lui a proposé «de créer un poste d'organisateur, de coordinateur de l'organisation de la primaire, et que ce poste me soit confié», explique le député des Hauts-de-Seine. Le patron de l’UMP a de suite accepté. Le score réalisé par l’ancien ministre de l’Agriculture aux élections internes (29%) a probablement pesé dans la balance. Mais cette promotion pourrait compromettre une éventuelle candidature de Bruno Le Maire en 2016. A l’UMP certains le soupçonnent d’avoir marchandé cet abandon contre un poste de Premier ministre en 2017, indique Libération.

Consensuel à l’UMP

Thierry Solère est le choix du consensus à droite. Nicolas Sarkozy le connaît très bien. Lorsque le président de l'UMP dirigeait les Hauts-de-Seine, Thierry Solère était conseiller général. L’élu y siège d'ailleurs toujours aux côtés du fils de l'ancien président. En 2009, Thierr Solère avait pris la défense de son ami Jean Sarkozy lors de sa candidature à la tête de l’EPAD. Thierry Solère est également apprécié dans les camps d’Alain Juppé et de François Fillon.

Ancien dissident

Un homme du consensus qui est, par le passé, entré en dissidence contre son parti. Lors des législatives de 2012, Thierry Solère se présente à Boulogne-Billancourt face à Claude Guéant, candidat désigné par l’UMP. Il propose à son adversaire une primaire (déjà!) pour les départager. Le bras droit de Sarkozy refuse, et sera finalement battu de 300 voix. Exclu un temps du parti, Thierry Solère est réintégré et investi secrétaire national en 2013. Un an plus tard, rebelote. Le député apporte son soutien au dissident Pierre-Mathieu Duhamel pour la mairie de Boulogne, contre le maire UMP sortant, Pierre-Christophe Baguet.

Des positions iconoclastes

Thierry Solère s’est aussi démarqué à plusieurs reprises par ses prises de position originales. Lors des municipales, il se prononce contre les candidatures de Manuel Aeschlimann ou André Santini dans son département, dénonçant leur situation judiciaire. Il fait partie des cinq députés UMP qui ont voté pour la loi limitant le cumul des mandats en 2014. Thierry Solère s’est également opposé à l’abrogation du mariage homosexuel en cas de retour au pouvoir de la droite. Lorsque Najat Vallaud-Belkacem est victime d'attaques sexistes, il la défend. «C'est le summum de la beaufitude absolue, ça fait honte à toute la classe politique! [...] On n'entend pas l'UMP se démarquer de certains propos nauséabonds, on aurait intérêt à le faire.»