Front NationalCongrès du FN: «Tsunami islamiste» et «décadence», Jean-Marie Le Pen fait du Le Pen

Congrès du FN: «Tsunami islamiste» et «décadence», Jean-Marie Le Pen fait du Le Pen

Front NationalA la tribune, Jean-Marie Le Pen a récité ses gammes, salué l'action de sa fille et fait un appel du pied aux identitaires...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Jean-Marie Le Pen a fait du Le Pen. Jamais aussi à l'aise que sur scène devant ses militants, le fondateur du Front National a récité ses gammes «l'immigration massive, le chômage, une dette de plus de 2.000 milliards d'euros, les déficits budgétaires et sociaux, la crise du logement, celle de l'éducation nationale, se sont développés dans le cadre anesthésiant, paralysant et mortifère de l'Europe de Bruxelles». Avant d'ajouter comme si l'auditoire n'avait pas bien compris «L'immigration massive n'est pas la seule cause du déclin français, mais elle est la plus importante et la plus essentielle»

Loin des soucis de dédiabolisation de sa fille, mais sans parler de «grand remplacement», l'ancien patron du parti n'a pas boudé le plaisir de faire un clin d'oeil appuyé aux identitaires : «Il y a une substitution de population en cours depuis 40 ans dans certaines régions» avec «une composante islamiste, conquérante, explosive».

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Hagiographie et rappel à l'ordre

Après les fondamentaux, le président d'honneur du Front national ne s'est pas privé de rappeler à ses ouailles qu'il fallait encore compter avec lui. Son intervention a été précédée par une ovation debout et un clip hagiographique rappelant son parcours politique, bagarres, pas de danse et interventions spectaculaires à l'Assemblée nationale comprises.

«  Le discours de @lepenjm pic.twitter.com/WZ2rGtFr6y — Jacques Colombier (@JColombierFN) 29 Novembre 2014 »

Au micro il s'est inquiété de «la décadence de la France amorcée dès avant le XXe siècle». Il a demandé samedi aux frontistes réunis en congrès à Lyon de ne pas «oublier» l'histoire du parti et les «sacrifices» consentis pour le construire. «Heureux ceux qui ont embarqué dans la bateau remis à neuf après la tempête électorale de 2007. Ils ne doivent jamais oublier la somme incroyable de sacrifices consentis pour construire le FN et le préparer à son rôle historique de sauveur de la patrie», a demandé celui qui a co-fondé le parti d'extrême droite en 1972 et qui l'a présidé jusqu'en 2011.

Marine «présidente de la République»

Appelant les Français à leurs «responsabilités», il a renouvelé sa conviction que sa fille deviendrait présidente de la République: «Le plus tôt serait le mieux car la situation de la France ne cesse de se dégrader».Si elle devait parvenir à l'Elysée, «c'est alors que commencera le véritable défi, celui de reconstruire la nation française». Il faut «aimer la France, la servir de toutes ses forces, et s'il le fallait, jusqu'au sacrifice suprême»