Bordeaux: Alain Juppé hué au meeting de Nicolas Sarkozy
POLITIQUE•Le maire de Bordeaux a défendu «le rassemblement de la droite et du centre»...T.L.G. avec AFP
Rencontre sous tension à Bordeaux. Nicolas Sarkozy tenait ce samedi un meeting dans le fief d’Alain Juppé, son principal adversaire à droite pour l’élection présidentielle 2017. Le maire de la ville a pris la parole, avant le discours de Nicolas Sarkozy, dans une ambiance surchauffée. «Je suis convaincu qu'il faut un large rassemblement de la droite et du centre si nous voulons battre la gauche», a lancé Alain Juppé. Ces propos ont déclenché les sifflets et les huées de la foule de 4.000 personnes, tout acquise à l’ancien président de la République et qui scandait «Nicolas, Nicolas».
« "@GuillaumeDaret: Alain #Juppé sifflé par une partie des militants lorsqu'il évoque la primaire ouverte. #NSBordeaux" — info (@encolere75) November 22, 2014 »
«Je répète: l'UMP a été constituée sur la base de la droite et du centre. Je continuerai à le dire», a-t-il poursuivi, bravant les sifflets, qui ont redoublé lorsqu'il a ajouté qu'il fallait «préparer une primaire ouverte» en 2016.
Pas impressionné «par des mouvements de foule»
«Vous me connaissez, et je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule», a-t-il lancé bravache face aux sifflets. Un tacle à Nicolas Sarkozy, accusé de s'être prononcé samedi dernier pour «l'abrogation» de la loi sur le mariage homosexuel sous la pression des militants de l'association Sens commun devant lesquels il s'exprimait.
Le candidat à la présidence de l'UMP a préféré calmer le jeu. «Nous n'avons pas le droit de nous diviser», a-t-il expliqué. «Ce qui s'est passé entre Jean-François Copé et François Fillon (fin 2012), a été indigne», affirmant qu'il refusait de «donner le spectacle des mêmes querelles».
« "@alainjuppe aura besoin de moi et moi j'aurai besoin de lui" #NSBordeaux — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) November 22, 2014 »
«Il n'y a pas d'élection présidentielle en 2014, 2015, 2016. C'est le temps du collectif, pas le temps présidentiel», a-t-il martelé. Nicolas Sarkozy a répondu à l'élargissement souhaité par le maire de Bordeaux. «Oui à la droite et le centre mais un centre qui a choisi clairement» son positionnement.
« "Oui à l'alliance de la droite et du centre, mais un centre qui a choisi d'être avec nous, matin, midi et soir" #NSBordeaux — Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) November 22, 2014 »
«Aucun d'entre nous ne peut réussir seul. Alain aura besoin de moi, j'aurai besoin de lui», a-t-il ajouté, sous les applaudissements.