POLITIQUEPierre Laurent: Valls «n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche»

Pierre Laurent: Valls «n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche»

POLITIQUE«L'alternative, c'est maintenant!» a lancé le secrétaire national du PCF, qui s'adressait à plus de 800 délégués communistes réunis depuis samedi à Montreuil...
20 Minutes avec AFP

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Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a estimé dimanche que Manuel Valls «n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche». «C'est sans attendre que j'appelle toutes les forces qui refusent cette politique d'austérité à travailler à une nouvelle majorité de gauche, un nouveau contrat de transformation sociale, écologique et démocratique, qui devra être mis en oeuvre par un nouveau gouvernement», a déclaré Pierre Laurent, lors de son discours de clôture de la conférence nationale du PCF.

«L'alternative, c'est maintenant!» a lancé le secrétaire national du PCF, qui s'adressait à plus de 800 délégués communistes réunis depuis samedi à Montreuil (Seine-Saint-Denis). «Maintenant on s'y met! Voilà le message envoyé par cette conférence nationale, personne ne peut rester au milieu du gué», a-t-il dit, ajoutant que «le constat ne suffit plus, c'est à l'action, à la construction qu'il faut passer».

«Nous n'avons jamais renoncé à être ce que nous sommes»

«Nous serons s'il le faut "la force tranquille" qui ne renoncera jamais à ouvrir le chemin d'une alternative gagnante», a proposé le chef de file des communistes, qui veut «poursuivre sans relâche (ses) efforts pour dialoguer et construire avec tous, socialistes, écologistes, républicains qui sont convaincus de l'impasse actuelle».

«Ils peuvent nous faire confiance pour une raison: si nous avons beaucoup changé, si nous avons beaucoup évolué, si nous avons même beaucoup tâtonné pour cela, nous n'avons jamais renoncé à être ce que nous sommes: des communistes, des combattants, des résistants, des chercheurs d'avenir», a-t-il poursuivi.

«Nous savons ce qui s'annonce, l'échec historique du pouvoir socialiste, la victoire possible de la droite, du Front national», mais «ce scénario peut être mis en échec», a estimé le sénateur de Paris. «Nous devons écarter tous les petits calculs et nous consacrer à une seule chose: sortir de l'ornière en inventant un nouveau mode de développement pour la France», a-t-il expliqué.

Pierre Laurent a notamment esquissé plusieurs propositions de réforme, comme la «nationalisation des autoroutes», «une nouvelle loi bancaire», «un impôt éthique» avec une baisse de la TVA et une imposition des revenus spéculatifs, la «hausse des salaires».