TELEVISIONHollande sur TF1: Les 10 punchlines de son intervention face aux Français

Hollande sur TF1: Les 10 punchlines de son intervention face aux Français

TELEVISION«J'essaie de me tenir», «Je ne suis pas masochiste»: Le meilleur des phrases de François Hollande prononcées jeudi soir, c'est par ici...
Mathieu Bruckmüller

M.B.

Il avait 90 minutes pour fendre l’armure face aux Français. Alors que le chef de l’Etat est au fond du trou avec une popularité de seulement 12% à mi-mandat, il n’avait plus grand-chose à perdre à l’occasion de l’émission spéciale organisée jeudi soir sur TF1. Résumé de son intervention en 10 punchlines.

1- «Je ne suis pas masochiste»

Le journaliste Thierry Demaizière a tenté de percer François Hollande avec une interview-portrait dans la première partie de l’émission. «Je ne suis pas masochiste. J'accepte toutes les critiques, j'accepte les trahisons, les reproches… Depuis deux ans et demi, je me cramponne», a quand même lâché un François Hollande acculé. Au final, l’exercice a été très compliqué pour Thierry Demaizière. «Il y a un petit côté occasion ratée… Je n'étais pas dans l'intention d'aller dans l'intime, mais à endroit très précis, au millimètre près, entre sa fonction présidentielle et l'image de sa vie privée qui a quand même perturbé le début du quinquennat… Vu la souffrance en France, je pense qu'il a dû avoir peur de parler trop de lui», a reconnu le journaliste sur BFM-TV.

2- «Je dois avoir le cuir tanné, je dois être serein, je dois avoir du sang-froid»

Face aux moqueries sur Twitter lors de son intervention et ensuite aux critiques de l’opposition, François Hollande a intérêt à avoir une sacrée carapace.

3- «J'ai pu commettre des erreurs»

«J'ai pu commettre des erreurs, qui n'en fait pas? (...) J'avais parlé de l'inversion de la courbe du chômage. Ce n'est pas venu, je m'en suis fait reproche parce que c'était une espérance pour beaucoup, notamment ceux qui étaient demandeurs d'emploi. (...) Je reconnais cette erreur: oui, on aurait dû avoir plus de croissance, tout le monde s'était trompé, tout le monde pensait que la reprise allait venir.» Et de rappeler qu’il ne compte pas se représenter dans le cas où la situation de la France ne s’améliore pas. «Si je n'y parviens pas à la fin de mon mandat vous pensez que j'irai devant les Français? Les Français seraient implacables et ils auraient raison».

4- «Moi, j'aime les gens»

François Hollande se moquerait des pauvres selon Valérie Trierweiler dans son ouvrage ravageur. Il parlerait de sans-dents. Un mot cruel qui fait bondir François Hollande. «Les pauvres, je les ai fréquentés pendant 30 ans de ma vie. Je me suis consacré toute ma vie aux Français. J'ai tenu des permanences, j'ai écouté les Français. Je suis moi-même. On ne peut pas me faire un reproche sur ma manière d'aimer les Français. Moi, j'aime les gens.»

5- «Les bistrots, je les ai fréquentés pendant 30 ans de ma vie»

Dans la foulée, François Hollande a rebondi sur un autre tacle de son ex-compagne où elle écrit: «Il aime les grands restaurants quand je préfère les bistrots». Réponse de l’intéressé: «Les bistrots, je les ai fréquentés pendant 30 ans de ma vie. J'ai fait la tournée de tous les bistrots pour rencontrer les électeurs»

6- «Il y a les douleurs et je les pardonne»

Le chef de l’Etat fait toujours ici référence à la douleur ressentie par Valérie Trierweiler suite aux révélations de sa liaison avec Julie Gayet. Les deux ex ont-ils enterré la hache de guerre?

7- «J'essaie de me tenir»

Attaqué de toutes parts, que ce soit sur sa cravate qui n’est jamais droite ou sur le fait qu’il se fait photographier mangeant des frites, le chef de l’Etat a semblé excédé par ces critiques intempestives. «Mais où on en est là, quand on est sur ce jugement de la politique? Quelle est cette conception? J'essaie de me tenir. Si vous me posez la question, moi je refuse tout mais surtout la vulgarité», a-t-il dit, avant d'ironiser sur les questions et commentaires faits de lui lorsqu'il se trouve sous la pluie.

8- «Le FN, c'est le défouloir»

«Il s'est produit, le 21 avril. (...) Ce qui s'est déjà produit peut se reproduire», a indiqué François Hollande rappelant que le 21 avril 2002, la droite et l’extrême droite s’étaient retrouvés face à face au deuxième tour. A ses yeux, l’extrême droite relève du vote défouloir.

9 «Le pire jour de mon quinquennat»

François Hollande a révélé que le jour où il a dû annoncer la mort d'Hervé Gourdel, l'otage français assassiné en septembre en Algérie, à sa famille, était «le pire» de son quinquennat. «Le pire, quand j'ai appris qu'Hervé Gourdel avait été assassiné», et qu'«il avait été assassiné parce qu'il était Français», a-t-il repris.

10- «Il n'y a pas plus belle mission que d'être là où je suis»

Cette phrase n’a pas été prononcée devant les près de 8 millions de Français qui ont suivi l’intervention de François Hollande. Mais après, sur le site de TF1. En effet, le chef de l’Etat a répondu pour terminer à cinq questions posées par les internautes. A la question «ne regrettez-vous pas votre vie d'avant?», il répond: «Non, ma vie d'avant était paisible, heureuse, joyeuse. Je peux effectivement en avoir la nostalgie. C'était une belle vie. Vraiment. Je sais ce que ça me coûte, sur le plan personnel, sur le plan privé. Mais il n'y a pas plus belle mission que d'être là où je suis.»