POLITIQUE«L'exil des forces vives» hors de France progresse, selon un rapport parlementaire

«L'exil des forces vives» hors de France progresse, selon un rapport parlementaire

POLITIQUEMais gauche et droite n'ont pas la même compréhension des causes de cette hausse...
Bérénice Dubuc

Bérénice Dubuc

Gauche et droite tirent des conclusions opposées de la hausse du nombre de Français expatriés constatée par la commission d'enquête parlementaire sur «l'exil des forces vives», voulue par l'UMP et dont le rapport a été publié ce mercredi.

Dans son rapport, adopté à une courte majorité de douze voix contre onze au terme d'une trentaine d'auditions entre avril et septembre, le socialiste Yann Galut estime que la progression des départs «correspond d'abord à un rattrapage de la France par rapport à ses partenaires» qui s'inscrit «dans la dynamique de la mondialisation» alors que pour le président de la commission Luc Chatel (UMP) «il y a une omerta sur les Français exilés» pour des raisons fiscales.

+35% de Français établis hors de France en 10 ans

Fin 2013, il y avait 1,6 millions d'inscrits au registre des Français établis hors de France, soit une hausse de 35% en dix ans. Une augmentation «significative, mais qui n'a rien d'exceptionnel dans le cadre de l'OCDE», où les expatriés allemands ou britanniques, y compris parmi les jeunes diplômés, sont beaucoup plus nombreux que les Français, selon Yann Galut.

Les députés UMP membres de cette commission avaient dénoncé par avance lors d'une conférence de presse la semaine dernière les conclusions du rapport, estimant que la gauche était dans le «déni» à propos de la question des «exilés fiscaux».