POLITIQUEVIDEO. Budget 2015: A quoi joue le PRG qui menace encore de quitter le gouvernement?

VIDEO. Budget 2015: A quoi joue le PRG qui menace encore de quitter le gouvernement?

POLITIQUEAlors que l'examen du budget va débuter mardi...
Maud Pierron

M.P.

Une nouvelle fois, les radicaux de gauche menacent de quitter le gouvernement. Et cette fois, Jean-Michel Baylet, toujours ulcéré d’avoir perdu son siège de sénateur en septembre dernier, une défaite qu’il attribue aux socialistes locaux, ne décolère pas. Le patron du PRG adresse au couple exécutif qu’il doit rencontrer ce lundi un ultimatum très détaillé pour parvenir à un nouveau «pacte de gouvernement», sinon, les trois ministres et secrétaires d'Etat estampillés PRG quitteront le navire gouvernemental.

Il demande notamment de revenir sur plusieurs mesures de premier plan, telles que la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu, les coupes dans la politique familiale (réduction de la prime de naissance, baisse des aides à la garde d’enfants, partage du congé parental, etc.) mais surtout de revenir sur le projet de réforme territoriale.

«Quand on a besoin de ses alliés, on les écoute»

Déjà en août dernier, Jean-Michel Baylet avait haussé le ton sur le sujet, réclamant le maintien des conseils généraux dans les zones rurales, terre de prédilection des radicaux de gauche.

Cette fois, le coup de pression des radicaux tombe au moment opportun, celui où le gouvernement va défendre son budget, déjà critiqué par le front de gauche, les écologistes et les frondeurs. Dans cette situation, les voix des députés radicaux peuvent s’avérer cruciales pour l’adoption de ce texte clé alors que la majorité présidentielle ne cesse de se rétrécir. «Finalement nous sommes les derniers alliés du parti socialiste au gouvernement, ils ont besoin de nous. Quand on a besoin de ses alliés, on les écoute», a insisté Jean-Michel Baylet dimanche soir, tout en niant rechercher le «clash».

Jeu de dupes

Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a assuré que son parti allait «évidemment étudier» les propositions du PRG. Et lundi il a proposé une «un nouveau partenariat stratégique» au PRG, «une alliance progressiste regroupant tous les réformistes de gauche».

Pour certains au sein du PS, cet ultimatum ne serait qu’un jeu de dupe, une nouvelle manœuvre politicienne de la part du PRG qui tente de profiter de sa position de dernier allié du PS. «Ça va se dégonfler», a assuré un cadre du PS. Jean-Michel Baylet «est un patron de parti blessé et qui, d'une certaine façon, demande réparation», a commenté un membre de la direction du PS.