Après son échec aux sénatoriales, le Parti radical de gauche menace de quitter la majorité
POLITIQUE•Le Parti radical de gauche, allié au PS, menace une nouvelle fois de quitter la majorité...A.-L.B. avec AFP
Le Parti radical de gauche (PRG), reçu par l'exécutif ce mardi, menace une fois de plus de quitter le gouvernement. Le parti allié au PS vient de vivre une cuisante défaite, son président Jean-Michel Baylet ayant été battu sèchement aux élections sénatoriales.
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La dernière menace du PRG remontait au mois d'août. Alors sénateur et président du conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet voulait être «entendu» sur la réforme territoriale. Le PRG compte 11 députés (avec les voix desquels les socialistes disposent d'une majorité absolue à l'Assemblée) et 6 sénateurs.
Baylet battu aux sénatoriales
Lors du dernier remaniement, les trois ministres PRG - Sylvia Pinel (Logement), Thierry Braillard (Sport) et Annick Girardin (Francophonie) - sont restés dans le gouvernement Valls. Jean-Michel Baylet n'avait alors «pas caché» viser de «prochains postes régaliens».
Un mois et demi plus tard, le président du PRG, qui a été battu lors des dernières sénatoriales, dénonce le non-respect des accords électoraux et menace de quitter la majorité.
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Une position qui ne fait l’unanimité chez les radicaux de gauche. «Tous les non-radicaux du groupe et une grande majorité des députés radicaux ont dit qu'il n'y avait pas de raison de quitter le gouvernement», déclare à l'AFP Alain Tourret, député PRG du Calvados. «Le groupe a voté la confiance à Valls, le président du parti voulait intégrer le gouvernement il y a un mois. Il n'y a pas de raison de rupture pour une défaite personnelle.»
«Une majorité pour rester au gouvernement»
«Baylet veut faire passer un échec personnel comme la conséquence d'une stratégie du PS contre le PRG», estime un autre responsable du PRG partisan du maintien au gouvernement.
En tout état de cause, «un échec aux sénatoriales ne peut pas faire changer un parti politique de ligne. Quitter la majorité serait se retrouver entre la gauche et la droite, alors que nous sommes un parti de gauche», estime-t-il.
«Le sujet ne se résume pas à Jean-Michel Baylet», affirme à l'AFP Guillaume Lacroix, secrétaire général du PRG. Ce numéro 2 du parti juge qu'«il n'est pas possible de continuer dans ce contexte sans avoir un véritable accord de majorité».