Prestations familiales rabotées: «Il n'y a pas de plan d'économie qui soit indolore», estime Hollande
REACTIONS•Le président de la République a justifié les coupes à venir sur les allocations familiales annoncées ce lundi et la réformes des professions réglementées...20 Minutes avec AFP
François Hollande a souligné ce mardi qu'il n'y avait «pas de plan d'économie qui soit indolore», au moment où le coup de rabot annoncé par le gouvernement sur les prestations familiales et la réforme des professions réglementées sont fortement contestés.
«Il n'y a pas de plan d'économie qui soit indolore sinon ça aurait déjà été fait. Les économies forcément sont douloureuses, il n'y a aucun secteur qui peut accepter de voir un certain nombre de ses habitudes, parfois de ses financements, être remis en cause», a expliqué le chef de l'Etat lors de la remise du prix de l'Audace créatrice.
Pour maîtriser les déficits et l'endettement de la France, «il faut faire des économies. C'est ce que nous allons faire en 2015 et cela a forcément des conséquences , a affirmé le président de la République en remettant le prix de l'audace créatrice devant un parterre de patrons à l'Elysée. Le budget 2015 prévoit un plan de 21 mds d'économies sur l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.
Des économies de «manière juste»
«Si vous n'entendez pas crier c'est que nous ne faisons pas d'économie. Donc vous voyez, vous entendez», a-t-il reconnu alors que les professionnels libéraux (pharmaciens, huissiers, notaires, médecins...) se sont mis en grève mardi pour protester contre la réforme touchant leurs professions.
«Les économies forcément sont douloureuses, il n'y a aucun secteur qui peut accepter de voir un certain nombre de ses habitudes, parfois de ses financements, être remis en cause», a poursuivi François Hollande. Il a souligné la nécessité de faire ces économies «de manière juste, de manière efficace, de manière innovante».
Maîtriser les déficits
«Pendant les cinq années qui ont précédé mon entrée en responsabilité, la dette publique a augmenté de 600 milliards, nous sommes à 2.000 milliards. Donc notre rôle ça doit être de maîtriser les déficits pour éviter que nous puissions encore augmenter le niveau absolu de la dette même si elle se finance à des taux d'intérêts très bas», a aussi déclaré le chef de l'Etat pour justifier ces mesures.
«Il nous faut améliorer aussi le fonctionnement de notre société» en instaurant «plus de concurrence, plus de sécurité, plus de simplification», a-t-il dit faisant référence à la «loi croissance».