Sénatoriales 2014: Haro sur le «plateau»
POLITIQUE•Plusieurs candidats UMP veulent conquérir la présidence du Sénat, qui devrait basculer dimanche à droite...Anne-Laëtitia Béraud avec AFP
Qui sera le prochain président du Sénat? Dimanche, à l’issue du renouvellement de la moitié des sénateurs, la Haute Assemblée devrait basculer à droite. Et dans cette perspective, la concurrence est rude entre les différents candidats UMP.
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Dans les starting-blocks à l’UMP, figurent l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l’ancien président du Sénat (2008-2011) Gérard Larcher, et le président de la commission des finances de la Haute Assemblée, Philippe Marini. Les autres prétendants au «plateau», du nom de la vaste estrade d'où sont présidées les séances, sont, au centre, Nathalie Goulet, et à gauche, le président du groupe PS Didier Guillaume.
A l’UMP, les candidats à la présidence de la Haute Assemblée seront départagés lors d’une élection interne le 30 septembre. Et le lendemain, le 1er octobre, l’élection du successeur de Jean-Pierre Bel se déroulera en séance publique, par un vote à bulletin secret.
Ancien président du Sénat, Gérard Larcher souhaite qu’avec cette assemblée on puisse «construire un contre-pilier institutionnel représentant l'opposition face à l'exécutif et à sa majorité à l'Assemblée nationale».
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«Je propose un vrai sursaut», souligne de son côté Jean-Pierre Raffarin, qui dirige provisoirement l’UMP avec François Fillon et Alain Juppé. Jean-Pierre Raffarin considère que «l'avenir du Sénat passe par «un rapport de force républicain avec le président de la République».
Philippe Marini s’engage de son côté à «travailler efficacement à une rénovation du Sénat dans ses procédures pour qu'il joue tout son rôle».
En gagnant le «plateau», l’un de ses trois sénateurs s’assure d’un des sièges les plus importants de notre République. En effet, le président du Sénat assure l'intérim du chef de l'Etat en cas de décès ou de démission. Alain Poher a présidé le Sénat de 1968 à 1992, a assuré par deux fois cet intérim, d'abord à la démission du général de Gaulle (1969), puis à la mort de Georges Pompidou (1974).
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Dans ce cas très particulier, le président du Sénat dispose de toutes les prérogatives du chef de l'Etat, sauf du recours au référendum et du droit de dissolution. Au plan protocolaire, le président du Sénat est placé au troisième rang après le président de la République et le Premier ministre, mais avant le président de l'Assemblée nationale.
Il dispose enfin d'un important pouvoir de nominations. Il nomme notamment trois des neuf membres du Conseil constitutionnel.