Présidence de l’UDI: Quatre candidats en campagne active
•Quatre candidats se présentent à la présidence de la formation centriste UDI, pour succéder à Jean-Louis Borloo…Anne-Laëtitia Béraud
Il n’y a pas que l’UMP qui est en campagne pour désigner son nouveau patron. Chez les centristes de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), quatre candidats font le tour de France en vue du vote du 8 octobre, date à laquelle les adhérents sont invités à désigner leur nouveau président. Le nom du successeur de Jean-Louis Borloo sera dévoilé lors d’un congrès le 15 novembre.
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Sont candidats le député-maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin, les députés et anciens ministres Hervé Morin et Yves Jego et le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde. Tous sont à la tête d’une formation politique au sein de la galaxie centriste. Alors que Jean-Christophe Fromantin a lancé Territoires en mouvement en 2011, Hervé Morin préside le Nouveau centre depuis 2008. Vice-président du Parti radical, Yves Jego est à la tête de «Mieux Vivre Ensemble». Après avoir été membre du Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde a fondé Force Européenne démocrate en septembre 2012.
Peaux de bananes
Relativement discrète, la campagne des candidats n’en est pas moins active. Contactés par 20 Minutes ce vendredi, Jean-Christophe Fromantin, Hervé Morin et Yves Jégo sont tous en voiture, allant ou revenant de réunion publique. Yves Jégo se rend samedi en visite éclair à la Réunion, avant de rejoindre Orléans lundi. «Comment je gère la fatigue? Eh bien je dors durant les onze heures de vol», rétorque-t-il.
Quant à l’ambiance de la campagne, s’accompagne-t-elle de quelques peaux de bananes? On peut dire que «oui». Dans son édition de vendredi, Le Parisien affirme qu’Hervé Morin a récemment rencontré l’ancien chef d’Etat, nourrissant probablement l’idée d’une alliance entre l’UMP et l’UDI. Une information formellement démentie par l’intéressé auprès de 20 Minutes. «Qui a intérêt à balancer auprès des médias une fausse info qui nuit à Hervé Morin, alors que nous sommes en pleine campagne?», lance-t-on dans son équipe de campagne, soulignant la bassesse de la méthode.
L'alliance, ou non, avec l'UMP
La question des alliances entre l’UDI et l’UMP pour les prochaines échéances électorales est d’ailleurs l’un des enjeux de cette campagne. Si Hervé Morin et Yves Jégo ne s’opposent pas catégoriquement aux alliances avec d’autres partis, Jean-Christophe Fromantin se fait catégorique: «Ce sont des stratégies d’appareils que refusent les Français». Pour le député-maire de Neuilly, les adhérents devront choisir pour 2017 «entre le courage d’y aller seul» ou une UDI, alliée à l’UMP, «coulée avec l’eau du bain». Une position raillée par Hervé Morin: «Une candidature centriste qui réalise entre 5 et 10% à la présidentielle de 2017, pour être ensuite piétinée... Mais pour quoi faire?». Pour l’ancien ministre, l’UDI doit réunir une «majorité d’idées» qui portera «une majorité à l’Assemblée nationale».
Après quelques accords locaux avec l’UMP durant les élections municipales de mars 2014, l’UDI a préféré s’allier avec le Modem pour les élections européennes du 25 mai. Plusieurs ténors de l'UMP, comme Alain Juppé, s’étaient alors prononcés pour un accord avec le centre en vue des prochaines échéances électorales. Cette main tendue avait été notamment acceptée, fin mai, par François Sauvadet, vice-président de l'UDI.