ELECTIONSVIDEO. Sénatoriales 2014: Les 10 choses à savoir

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ELECTIONSLes principaux points à connaître sur les élections qui se déroulent le 28 septembre...
Anne-Laëtitia Béraud avec AFP

Anne-Laëtitia Béraud avec AFP

Les élections sénatoriales, qui vont renouveler la moitié de la Haute assemblée, se tiennent le 28 septembre. Et c’est ce lundi que s’ouvre le dépôt des candidatures en vue du scrutin. Quels sont les enjeux et les forces en présence pour ce vote? Pourquoi la droite prédit-elle sa victoire? 20 Minutes vous éclaire sur les dix questions-réponses essentielles de ces élections.

A quoi sert le Sénat?

Le Sénat, qui représente les collectivités territoriales, constitue avec l’Assemblée nationale le Parlement français. A ce titre, il détient le pouvoir législatif, vote la loi et contrôle le gouvernement. Les 348 parlementaires ont un mandat de six ans, et siègent au palais du Luxembourg. Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans.

Des huissiers travaillent au Sénat, le 13 novembre 2013. - JOEL SAGET/AFP

Combien d’élus sont concernés par cette élection?

Le 28 septembre, ce sont 178 sénateurs et sénatrices qui vont être renouvelés par un collège de 87.500 «grands électeurs» formé à 95 % par les représentants des communes.

L’élection se déroule dans 58 départements métropolitains, un département d’outre-mer, 4 collectivités d’outre-mer, et 6 circonscriptions des Français de l’étranger.

Quels sont les scrutins utilisés?

Deux types de scrutin sont utilisés suivant les circonscriptions. Le scrutin majoritaire à deux tours s’applique dans les circonscriptions qui élisent un ou deux sénateurs (34 circonscriptions, soit 60 sièges). Le scrutin proportionnel s’applique dans les circonscriptions qui élisent au moins trois sénateurs (29 circonscriptions, 119 sièges).



Pourquoi le 28 septembre, le citoyen «lambda» ne vote-t-il pas aux sénatoriales?

Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Les électeurs sont des conseillers généraux, des conseillers régionaux élus dans les départements, des députés, des sénateurs et des délégués des conseils municipaux. Ils sont traditionnellement appelés «grands électeurs». Le 28 septembre, ces derniers vont se rendre à la préfecture de leur circonscription pour déposer leur bulletin dans une urne pour voter.

Pourquoi la réforme territoriale s’invite à ce scrutin?

La réforme territoriale est l’un des grands enjeux de ces sénatoriales. La droite espère tirer profit de l’inquiétude de nombreux élus locaux sur l’avenir des départements ruraux, en dépit des assurances données par le gouvernement. Adopté en première lecture fin juillet par l’Assemblée après 30 heures de débats tumultueux, le premier volet de la réforme territoriale prévoit une carte de France à 13 grandes régions.

Mais plus que la nouvelle carte, c’est l’éventuelle suppression des conseils départementaux - non prévue dans ce texte mais fixée initialement comme objectif par François Hollande à l’horizon 2020 - qui est «très mal vécue» dans les territoires ruraux où cela «renforce le sentiment d’abandon» selon le président du groupe RDSE (à majorité radicale de gauche) Jacques Mézard.

Des huissiers travaillent au Sénat, le 13 novembre 2013. - JOEL SAGET/AFP

Pourquoi la droite croit en sa victoire?

Plusieurs éléments nourrissent les espoirs de la droite. Avec la victoire de la «vague bleue» aux municipales, ce sont des dizaines de municipalités de plus de 9.000 habitants qui ont basculé de gauche à droite en mars 2014. Six mois après, la gauche est en mauvaise posture: La publication d’un brûlot signé Valérie Trierweiler s’ajoute à un parti en crise, une croissance nulle au deuxième trimestre, un chômage toujours en hausse et une crise gouvernementale survenue fin août.

La droite prévoit donc une victoire fin septembre avec une dizaine de sièges d’avance sur la gauche, actuellement majoritaire de six sièges seulement. L’UMP espère environ 90 sièges, ce qui porterait son total à 140, voire 145, tandis que les centristes de l’UDI devraient progresser de 5 à 8 sièges, selon des responsables de la droite sénatoriale, et faire l’appoint pour la majorité (174 sièges).

Pourquoi la gauche espère-t-elle?

Cependant, la gauche ne s’avoue pas vaincue. Le PS mise sur les dissidences à droite pour conserver le pouvoir. «Tout le monde à droite se dit que c’est le moment où jamais d’être candidat: le succès des municipales a rendu tout le monde optimiste. Mais c’est ce qui nous a fait perdre en 2011», confie un élu UMP. Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, estime qu’avec les divisions de la droite, la montée du FN et les nouvelles règles de scrutin, le Sénat peut rester à gauche.

Quels sont les gains possibles pour le FN?

Auteur d’une percée aux municipales, le Front national espère faire son entrée au Palais du Luxembourg, en ne gagnant cependant guère plus d’un siège dans les Bouches-du-Rhône ou le Var.

Vue arrière du petit hémicycle au Sénat, à Paris. - APESTEGUY/SIPA

Qui sont les candidats au «plateau»?

Sont candidats à la présidence du Sénat l’ancien président de la Haute Assemblée Gérard Larcher, Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini, tous trois UMP. La centriste Nathalie Goulet et le socialiste Didier Guillaume sont également en lice. L’élection du président du Sénat aura lieu le 1er octobre. L’actuel président socialiste du Sénat Jean-Pierre Bel a annoncé en mars qu’il quitterait la vie politique après ce scrutin.

Les sénateurs, tous des vieux?

La moyenne d’âge des Sénateurs est de 66 ans. Si les moins de 41 ans représentent 0,6 % de l’assemblée (1 élu), les plus de 81 ans représentent 2,3 % (4 élus). Les 61-70 ans représentent 82 élus, soit 46,6 % de cette assemblée. Et pour être élu sénateur, il faut être âgé d’au moins 24 ans.