Marine Le Pen mise sur les sénatoriales pour «lancer un signal d'espérance»
POLITIQUE•La leader du Front national s'exprimait en clôture des universités d'été du parti, à Fréjus...David Blanchard
Marine Le Pen a qualifié dimanche à Fréjus (Var) de «capitales» les élections sénatoriales du 28 septembre «face au danger» de la politique suivie par le gouvernement et appelé les élus ruraux à voter pour ses candidats. Ces élections doivent permettre de « lancer un signal d'espérance très fort» a lancé la présidente du Front national qui clôturait l'Université d'été du Front national de la jeunesse qui se tenait dans une des dix villes remportées par le FN en mars lors des élections municipales.
«Les élus ruraux subissent de plein fouet les insécurités y compris institutionnelles. Vous savez qu'il va y avoir des élections mais on ne sait pas comment elles s'appellent, on ne connaît pas les circonscriptions et on ne sait même pas la date à laquelle elles auront lieu», s'est désolée la patronne du FN, faisant référence aux élections départementales et régionales et dont la date précise, courant 2015 a priori, est pour l'instant inconnue.
Le FN n'a jamais eu de représentant(e) au Sénat
D'après la dirigeante d'extrême droite, «les élus patriotes sont les seuls évidemment à même d'apporter un souffle nouveau à cette Chambre haute endormie et déconnectée du territoire» et ils vont «défendre efficacement» les élus ruraux.
Marine Le Pen a ainsi lancé un appel «aux conseillers municipaux, ruraux, maires de petite commune, conseillers généraux et régionaux : vous qui êtes dégoutés par l'"UMPS", n'hésitez pas, n'hésitez plus, votez pour les idées patriotes!» Alors que le parti n'a jamais eu de représentant au Palais du Luxembourg, la députée européenne a estimé que «pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, nous avons l'occasion de faire entrer des élus patriotes au Sénat».
Espoirs modérés en privé
En privé, les dirigeants FN n'ont toutefois que des espoirs modérés. D'ailleurs, la patronne du FN n'avait jusqu'ici été guère diserte sur le sujet. «Il est vrai que ce mode de scrutin indirect ne nous avantage guère, l'"UMPS" raflant les sièges à coup de subventions et de promesses jamais tenues», a-t-elle lancé, avant de dire son espoir de «créer à nouveau la surprise», après les dix villes glanées aux municipales et la première place aux européennes en mai.
«La logique républicaine serait que le parti arrivé en tête aux élections européennes soit représenté dans toutes les assemblées de France. La logique républicaine serait que le vote des millions de Français soit respecté, que le premier parti de France en nombre de suffrages soit aussi le premier parti de France en nombre d'élus», a estimé la fille de Jean-Marie Le Pen devant quelques centaines de jeunes frontistes.