Alain Juppé: L'UMP doit «attaquer» les idées «pernicieuses» du FN
POLITIQUE•Le candidat à la primaire UMP a réagi à la publication d'un sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle 2017...A.D. avec AFP
Alain Juppé, candidat à la primaire de l'UMP pour la candidature à la présidentielle de 2017, a estimé samedi que l'UMP devait «attaquer beaucoup plus fermement» les idées «pernicieuses» du FN, au lendemain d'un sondage de l'Ifop donnant Marine Le Pen en tête au premier tour des présidentielles.
«Il faut attaquer beaucoup plus fermement que nous le faisions les idées du Front national qui sont pernicieuses pour la France: moi je ne veux pas d'une France barricadée, fermée à l'étranger comme on la propose», a déclaré l'ancien Premier ministre en participant à l'université d'été des jeunes UMP de Loire-Atlantique, à La Baule.
«Ensuite il faut réunir nos forces, parce que si nous allons divisés au premier tour des élections présidentielles, le pire est possible. D'où l'organisation des primaires que je souhaite et que beaucoup d'entre nous souhaitent», a-t-il ajouté.
Sarkozy, «une force supplémentaire pour la droite et le centre»
«Il faut que l'UMP retrouve toute sa voix dans le paysage politique français, parce que ça aussi c'est une des raisons de la progression du Front national, l'effondrement du PS d'un côté et un relatif effacement de la droite de l'autre côté», a-t-il dit.
«Il faut que nous retrouvions une voix forte, c'est le travail que nous faisons avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, réussir notre rendez-vous de fin novembre de façon à ce que les militants de l'UMP puissent se choisir un président dynamique capable de relancer le mouvement: il y a déjà deux candidats, il y en aura peut-être d'autres d'ici la fin du mois de septembre...», a-t-il ajouté en souriant alors que l'annonce d'un retour en politique de Nicolas Sarkozy, en se présentant à la présidence de l'UMP, est attendu par de nombreux observateurs et acteurs politiques.
Interrogé sur ses éventuelles «craintes» en cas de retour en politique de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a répondu: «Craindre? Au contraire! Je pense que ça serait une force supplémentaire pour la droite et pour le centre.»
De son côté l'ancien ministre Éric Woerth a estimé que le Front national «est un problème pour la France».