Pour s'y retrouver dans les déclarations d'intérêts des parlementaires, il faut se lever tôt. Car les 925 députés et sénateurs ont rempli leurs documents visiblement comme bon leur semble, certains détaillant à l'excès leur rémunération (on apprendra ainsi que la sénatrice écolo Esther Benbassa a touché 4 euros des Editions Lattès en 2012), d'autres privilégiant un minimalisme qui confine parfois à l'omission (comme le député UMP Damien Abad qui ne cite aucun chiffre mais indique que son mandat de député européen lui a permis de toucher... des indemnités de député européen).

Le député PS Eric Jalton a rendu une copie assez confuse:

Tandis que Sylvie Andrieux (ex-PS, maintenant dans les non-inscrites) s'est appliquée mais a oublié quelques règles orthographiques:

Jacques Myard nous l'avait dit en janvier dernier, juste avant d'envoyer le document: il a signifié dans sa déclaration qu'il jugeait la démarche digne de «l'inquisition». Vérification faite, le député n'a pas menti:

Le socialiste Jean-Jacques Urvoas en a lui profité pour préciser son idée du travail de député:

Mais ces passages faisant sourire - ou non - mis à part, on découvre aussi de vraies données dans ces déclarations. Comme le fait qu'une vingtaine de parlementaires ont des revenus annexes leur rapportant plus de 100.000 euros par an: Serge et Olivier Dassault, Jean-François Copé, François Fillon, Luc Chatel, ainsi que le radical de gauche Jean-Michel Baylet, PDG de la Dépêche du Midi, et le député FN Gilbert Collard.