Du mieux dans la gestion des deniers de l’Elysée. Dans son sixième rapport consacré aux comptes et la gestion des services de la présidence, la Cour des comptes constate mardi «la poursuite des efforts réalisés pour contenir les dépenses… réduites sensiblement par la contraction des effectifs et la mise en œuvre d’économies».

Résultat, si le Parlement avait octroyé un budget de 103,5 millions d’euros au Château, celui-ci a décidé d’en reverser 2,25 millions au budget de l’Etat, soit un effort de 2,2 % pour une dotation disponible de 101,2 millions d’euros. En 2012, cette dernière avait été de 102,9 millions d’euros. Et encore l’Elysée n’a pas consommé tous ses crédits en 2013 puisque le résultat net monte à 3,5 millions d’euros.

20 Minutes fait le point sur les différents postes de dépenses qui ont amené une meilleure utilisation de l’argent de l’Etat.

Les dépenses de personnel dont celles de l’ex première dame

Les effectifs globaux de la Présidence sont passés de 1.051 à 858 (-18,4 %) de fin 2007 à fin 2012. Cette tendance s’est poursuivie pour atteindre 836 collaborateurs à la fin 2013. La Cour des comptes consacre une partie de son rapport à l’ancienne première dame, Valérie Trierweiler. Elle disposait au rez-de-chaussée de six bureaux et du salon des Fougères, et avait cinq collaborateurs directs pour un coût annuel brut de 396.900 euros. A cela s’ajoutaient quatre officiers chargés de sa sécurité. «Les postes ont tous été supprimés en février 2014», prend soin de préciser la Cour. Celle-ci souligne de plus que dans le cadre d’activités de représentation et de soutien à des opérations à caractère humanitaire, Valérie Trierweiler a effectué des déplacements pris en charge par la présidence de la République pour un montant total de 85.000 euros.

Les frais de déplacement

A propos de voyages, François Hollande a réalisé 97 déplacements en 2013 pour un coût total de 14 millions d’euros dont 2,3 millions pour les 56 effectués en France. Le gros des dépenses est lié aux déplacements à l’étranger (11,7 millions d’euros) soit un coût moyen de 292.500 euros par déplacement hors des frontières. Bien moins que les 393.800 euros enregistrés en 2008 sous la présidence Sarkozy qui avaient ensuite été ramenés à 323.000 euros en 2009.

Les dépenses de fonctionnement courant

Elles ont diminué de 17 % en un an à 14,7 millions d’euros.

- Les achats de matières premières et les approvisionnements ont diminué de 14 % à 5,3 millions d’euros.

- La gestion du parc automobile, constituée d’une centaine de véhicules, s’est elle aussi améliorée avec une baisse du nombre de kilomètres parcourus de 1,8 million en 2011 à 1,3 million en 2013, «ce qui a permis une sensible réduction des dépenses de carburant», souligne la Cour.

Si au final, «les services de la présidence de la République ont su, au cours des dernières années, réaliser des économies significatives liées principalement à l’obtention, grâce à un recours accru aux marchés publics, de tarifs moins onéreux, pour l’avenir, de nouvelles économies sont encore susceptibles d’être réalisées, sans baisse de qualité, par une action sur les volumes commandés et achetés», nuancent les magistrats de la rue Cambon.