Interview du 14 Juillet: Ce qu’a dit François Hollande
POLITIQUE•Voici les principaux points de l'interview télévisée de François Hollande à l'occasion du 14 juillet.20 Minutes avec AFP
Le chef de l'Etat a donné la traditionnelle interview du 14 Juillet ce lundi. Voici ses principales réponses.
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Pacte avec les entreprises
Le chef de l'Etat les a appelées à montrer à leur tour leur «confiance» en s'engageant à des contreparties aux baisses de cotisations et impôts sur trois ans annoncées par le gouvernement. «Tout est connu, tout est posé sur la table et rien ne sera modifié, alors les entreprises je leur dis, +maintenant c'est à vous aussi de marquer votre confiance+».
«Nous sommes sortis de la crise de la zone euro» et «la reprise, elle est là mais elle est trop fragile, trop hésitante, trop vulnérable».
Baisse d'impôts
On fera en sorte qu'il y ait plusieurs centaines de milliers de Français qui payent moins d'impôts» l'an prochain, en plus du geste fiscal consenti cette année pour plus de 3 millions de ménages modestes.
Chômage
«J'avais dit qu'on allait inverser la courbe du chômage, c'était toute la passion qu'on avait mise, toute la volonté qui était la nôtre, et puis ce n'est pas venu».
«J'aurais pu m'arrêter là, en disant: +on n'a pas réussi+. J'ai dit au contraire: +on n'a pas réussi, on va donner une nouvelle impulsion, une nouvelle accélération+ et c'est le pacte de responsabilité et de solidarité».
Apprentissage
La rencontre entre Etat et partenaires sociaux «pour lever tous les obstacles par rapport à l'apprentissage», annoncée lors de la conférence sociale début juillet, «je la présiderai moi-même». Il a réitéré l'objectif de «500.000 apprentis d'ici 2017».
Conflit israélo-palestinien
«Je ne veux pas qu'il y ait des conséquences possibles en France. Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s'importer», a exigé le chef de l'Etat, au lendemain de heurts à Paris à l'issue d'une manifestation de soutien aux Palestiniens et à Gaza.
«La France veut un Etat palestinien à côté d'Israël», a-t-il ajouté, renouvelant ses appels à un cessez-le-feu immédiat.
Nicolas Sarkozy
«Nul ne doit intervenir et encore moins au sommet de l'Etat sur la justice», a affirmé M. Hollande, qui a pour principe «l'indépendance de la justice» et aussi «la présomption d'innocence». Celle-ci «vaut pour tout le monde: du citoyen le plus modeste à celui qui a pu exercer la responsabilité la plus élevée».
Il a redit ne pas être intervenu dans cette procédure. «C'est tellement contraire et à ma conception de la démocratie, mais également à l'esprit de ma responsabilité».
Droit de vote des étrangers
François Hollande «ne renonce pas» à construire des majorités pour faire adopter «en 2016» des réformes constitutionnelles, dont le droit de vote des étrangers aux élections locales ou la question des «modes de scrutin». «Toutes ces réformes viendront en 2016» afin que «ce soit le fruit d'un consensus».
Manuel Valls
«On ne peut pas mettre je ne sais quelle feuille, même de papier à cigarette, qui est très fin» entre les deux têtes de l'exécutif et «rien ne peut nous séparer sur cet objectif-là» de réussite de la France.
«Si j'ai choisi Manuel Valls c'est parce qu'il met de l'efficacité, il met de l'organisation et il met aussi de la rapidité», a-t-il précisé, un peu plus de cent jours après sa nomination à Matignon.
Vie privée
«J'ai une règle, la vie privée doit être la vie privée. Donc je fais en sorte de la mettre en oeuvre, cette règle. Et lorsque j'aurai des informations à vous communiquer, je le ferai. Mais je n'en ai aucune».
Confiance des Français
«Il y a une espèce de maladie qui n'est pas grave mais qui peut être contagieuse, où on est toujours dans la déploration et le dénigrement... Il faut être fiers».
«Ce que j'essaie de dire aux Français, c'est qu'il faut qu'ils aient confiance en eux».