Les ministres à nouveau priés de partir en vacances près de Paris
GOUVERNEMENT•«Les vacances sont extrêmement courtes, il faut les utiliser au mieux», a expliqué le porte-parole du gouvernement…E.O. avec AFP
Les ministres sont priés de prendre leurs congés estivaux à moins de 2h30 de trajet de Paris, a indiqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
«Il y a une marge jusqu’à deux heures et demie de Paris», a expliqué le ministre de l’Agriculture lors du point-presse de sortie du Conseil des ministres, évoquant également le besoin de «contacts réguliers possibles». «Je crois que c’est ce qui se fait depuis le début. Je n’ai pas vu grand-chose changer sur cette question», a-t-il souligné.
Pas d’interdiction de festivals
«Les vacances sont extrêmement courtes, il faut les utiliser au mieux pour pouvoir redémarrer avec toute l’énergie nécessaire pour mettre en oeuvre» la politique du gouvernement, a-t-il fait valoir.
Quant à une éventuelle interdiction faite aux membres du gouvernement de se rendre dans les festivals d’été, sur fond de tensions avec les intermittents autour de leur régime d’indemnisation, Stéphane Le Foll a laissé entendre qu’il n’en était rien. «Je ne suis pas un grand spécialiste des festivals» mais «oui, j’ai prévu d’aller à un endroit ou il y a un festival», a-t-il confié, sans vouloir toutefois préciser le lieu «pour éviter d’être déjà accueilli avant même d’y être allé».
Privilégier des séjours en France
Des ministres qui ne partent pas loin, c’est quasiment devenu une tradition en France. La consigne date de 2011: Nicolas Sarkozy, alors Président, avait demandé aux membres du gouvernement de privilégier la France pour leurs congés. Histoire d’éviter que ne se reproduisent les polémiques liées au séjour de Michèle Alliot-Marie en Tunisie en 2010, alors que le peuple se soulevait, ou à celui de François Fillon en Egypte.
Rester en France métropolitaine permet également aux ministres d’être rapidement sur place, en cas d’événement. Et de ne pas faire comme Dominique Voynet, alors ministre de l’Environnement, qui était partie à la Réunion en décembre 1999, alors que l’Erika venait de faire naufrage près des côtes bretonnes.