Prêt à l'UMP: Christian Estrosi se dit «choqué»
POLITIQUE•L’annonce du prêt accordé par le groupe parlementaire UMP au parti divise parmi les cadres de la formation, qui accusent le coup…A.B. avec AFP
Le député-maire UMP de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi a déclaré ce dimanche que le prêt de 3 millions d’euros accordé par le groupe UMP au parti sans que les députés le sachent le «choque». Invité du Grand entretien de RCJ (Radio de la communauté juive), l’ancien ministre de l’Industrie a aussi estimé que «l’UMP n’est qu’en survie», elle qui «sort d’affaires délétères, moches et sales».
Soulignant qu’il s’agissait «d’argent public» versé par l’Assemblée nationale au groupe, le député de Nice a ajouté: «en tant que parlementaire UMP qui apporte sa cotisation à son groupe régulièrement, qui permet à son groupe de toucher une dotation de l’Etat, chaque année, en signant mon accord pour que cela puisse être fait, j’ai le droit de savoir pourquoi et dans quelles conditions cela s’est passé. Nous n’avons jamais été informés de cela et cela me choque, très clairement».
Pour Mariton, Jacob doit «expliquer sa position»
«On ne peut reprocher à Christian Jacob de n’avoir pas appliqué des règles qui n’existent pas, mais maintenant il faut des règles», a déclaré de son côté le député UMP de la Drôme Hervé Mariton.
«Je n’étais pas au courant de ce prêt car la responsabilité financière est assurée par le président. Mais nous avons tous une responsabilité de ne pas nous y être intéressés», a ajouté celui qui est candidat à la présidence de l’UMP, lors du congrès du parti en novembre. «Je ne conteste pas Christian Jacob mais j’attends qu’il fasse des propositions pour un autre fonctionnement financier», a-t-il dit, lui demandant également d'«expliquer sa position».
Pour Chatel, Christian Jacob a agi «dans le cadre de ses responsabilités»
Invité ce dimanche matin du Grand rendez-vous Europe 1-I > Télé - Le Monde, le secrétaire général de l’UMP, Luc Chatel, est revenu lui aussi sur les affaires qui éclaboussent son parti. «Nous sommes dans une situation de crise sans précédent», a-t-il dit d’emblée à propos de ce prêt.
Luc Chatel a affirmé en avoir été «informé par Christian Jacob la semaine dernière», arguant que les finances de l’UMP étaient au plus bas, à l’époque de cet emprunt. «Christian Jacob a agi dans le cadre de ses responsabilités, justifie-t-il, il n’a pas pris de décisions illégales», ajoutant qu’une première tranche de 540.000 euros avait été remboursée.