L’objectif de la direction provisoire de l’UMP nommée mardi est «d’organiser un congrès au-dessus de tout soupçon» pour désigner le président du parti en novembre, a déclaré mercredi le nouveau secrétaire général intérimaire du parti, Luc Chatel.

Déstabilisée par le scandale de l’affaire Bygmalion, l’UMP a amorcé une sortie de crise mardi avec la désignation à l’unanimité de son bureau politique d’une direction provisoire -triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon, Chatel secrétaire général- jusqu’à l’élection d’un nouveau président d’ici novembre.

C’est à Nicolas Sarkozy de se positionner

«Nous avons franchi une étape importante. Ce qui est important maintenant, c’est que dès lundi, jour de notre prise de fonction, nous puissions mettre en place une direction provisoire qui gère le parti et les affaires courantes d’ici novembre. Et surtout qui organise un congrès au-dessus de tout soupçon», a déclaré Luc Chatel sur France Info.

«Les militants ont le droit à la parole, c’est à eux de s’exprimer, ce n’est pas aux dirigeants du parti de prendre des décisions sans eux. Ce sont eux qui choisiront le futur président de l’UMP», a expliqué le député de Haute-Marne.

Interrogé sur une éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti, Luc Chatel a répondu: «C’est à lui d’en décider, de se positionner. Je suis secrétaire général de notre mouvement, je n’ai pas à être son porte-parole.» Luc Chatel avait la faveur des principaux soutiens de Nicolas Sarkozy pour diriger l’UMP avant le congrès.

Rompre avec certaines pratiques

L’ancien chef de l’Etat «s’est adressé aux Français en mai 2012, il avait pris une décision courageuse qu’il avait très bien expliquée. C’est à lui de s’adresser à nouveau, le cas échéant, aux Français s’il décide de revenir sur cette décision et de s’engager dans la course. S’il le fait, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires», a poursuivi Luc Chatel.

«Nous souhaitions que la période d’intérim soit l’occasion d’un rassemblement des différentes sensibilités, et montrer que nous voulions tourner le dos à une période et des pratiques avec lesquelles il faut rompre», a-t-il également déclaré à propos de l’affaire Bygmalion.