UMP: Nicolas Sarkozy bientôt président?
POLITIQUE•Le futur-ex (?) retraité de la politique pourrait replonger plus tôt que prévu dans le bain politique…M.P.
Avec la démission annoncée de Jean-François Copé, une nouvelle page s’ouvre forcément à l’UMP... Sur un air entêtant qui passe en boucle depuis deux ans: Nicolas Sarkozy va-t-il revenir? Cette fois, c’est à la tête du parti que les sarkozystes verraient bien leur mentor, si l’on en croit le JDD, qui évoque un «retour imminent». C’est Brice Hortefeux, l’ex-ministre de l’Intérieur et de l’Immigration qui en parle le mieux : «Son retour était une possibilité, il devient une nécessité. Nous avons besoin d’un chef, d’un parti et d’un projet, et lui seul a l’expérience et la compétence pour y parvenir».
Au JDD, François Baroin et Franck Louvrier, son ex-M. Communication, jugent que s’il ne s’engage pas en octobre prochain au congrès de l’UMP, alors il ratera sa chance pour 2017. S’il était de nouveau élu à la présidence de l’UMP, il occuperait le même fauteuil qu’entre 2004 et 2007. Trois ans durant lesquels il avait fait de l’ex-parti de la majorité une machine de guerre infaillible pour le mener à l’Elysée. Un souvenir que Nicolas Sarkozy n’a pas oublié car d’après des confidences faites à certains élus, il estime que le futur président de l’UMP n’aura pas à se soumettre à une primaire en vue de la présidentielle 2017.
Et les affaires?
Nicolas Sarkozy se décidera à la rentrée, assure l’hebdomadaire. «Ses amis» eux, imaginent qu’il enclenchera une opération retour dès cet été, et tentent déjà de mener la bataille du calendrier pour repousser le congrès prévu pour octobre à la fin de l’année, le temps qu’il puisse se préparer. Mais le triumvirat qui va prendre la tête de l’UMP, compoosé d'Alain Juppé, de Jean-Pierre Raffarin et de François Fillon, ne l’entend pas de cette oreille.
Certains de ses supporters les plus fervents balaient les éventuelles réticences, telle Nadine Morano, au Parisien ce dimanche: «Si Nicolas Sarkozy souhaite revenir, rien ne le bloquera! Il est tellement désiré et attendu par nos militants qui voient notre parti sans chef et maintenant sans ligne politique claire.» La toute nouvelle eurodéputée oublie toutefois que la justice «attend» aussi Nicolas Sarkozy, dont le nom est cité dans plusieurs affaires, et par ricochet dans l’affaire Bygmalion, qui a fait tomber Jean-François Copé.