Alain Juppé en embuscade pour l’Elysée
POLITIQUE•Le maire de Bordeaux, qui assurera la direction collégiale de l’UMP, s’est exprimé ce mardi sur la démission de Jean-François Copé...Anissa Boumediene
«Je veux saluer la décision de Jean-François Copé». C’est par ces mots que l’ancien Premier ministre a commenté la démission de celui qui est désormais l’ancien chef de l’UMP, estimant qu’elle permettrait au mouvement de retrouver sa sérénité alors que les militants sont «traumatisés».
Le maire de Bordeaux en a profité pour rappeler la nécessité de «clarifier la ligne politique du mouvement», en souhaitant qu’il s’inscrive contre les idées véhiculées par le Front National, celles d’une «France barricadée dans ses frontières», «apeurée», «frileuse».
La tentative de la dernière chance
Une régence à trois têtes, voici la recette de la dernière chance pour venir au secours d’une UMP en pleine débâcle. Pas moins de trois anciens Premiers ministres ont été appelés à la rescousse pour assurer la direction collégiale du premier parti d’opposition jusqu’à un congrès extraordinaire attendu le 12 octobre. Aux côtés d’Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon s’emploieront à faire oublier les multiples affaires qui ternissent le parti, embourbé dans le scandale Bygmalion.
Alain Juppé, qui prendra ses fonctions le 15 juin, a estimé ce mardi que «que le futur président de l’UMP [devrait] s’engager à ne pas être candidat à la présidentielle de 2017». Avant de confirmer qu’il ne serait pas candidat à la présidence du parti, un type de poste dont il a «épuisé les charmes». L'ancien Premier ministre qui au sommet dans les enquêtes d'opinion se réserve donc indirectement la possibilité d’être lui-même candidat à la primaire de l’UMP pour 2017.