Loi Famille: Le texte «rappelle les pires dictatures et le monde d’Orwell» selon l’UMP
POLITIQUE•L’examen du cœur du projet de loi à l’Assemblée nationale, lundi soir, a débuté dans une ambiance tendue…Vincent Vanthighem
Comme un air de déjà-vu. Un an après les débats houleux autour du mariage pour tous, l’Assemblée nationale a débuté, lundi soir, l’examen du cœur du projet de loi famille dans une ambiance tendue. Représentée dans l’hémicycle par des membres de la conservatrice Entente parlementaire pour la famille, l’UMP a bataillé pendant des heures pour tenter de supprimer plusieurs dispositions du texte.
Le co-accord des parents au cœur des débats
A commencer par la mise en place du «co-accord des parents» pour l’éducation des enfants. Le texte, d’inspiration socialiste et écologiste, prévoit en effet que tout acte usuel ou important pour l’enfant devra requérir l’accord de chacun des parents, même s’ils sont séparés ou divorcés.
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Plusieurs députés UMP se sont insurgés contre des «négociations perpétuelles» qui vont s’ouvrir dans les familles, y compris quand les parents sont restés en couple, avec en cas de désaccord la saisine possible du juge, ce qui «rappelle les pires dictatures et le monde d’Orwell» d’après l’UMP Nicolas Dhuicq.
La bataille devrait d’ailleurs se poursuivre ce mardi puisque cette disposition doit de nouveau être débattue en cas de déménagement d’un des parents.
«Les ‘’vraies’’ familles et les autres»
Alors que l’UMP a quasi monopolisé la parole, l’exaspération était visible à gauche. La rapporteure (PS) Marie-Anne Chapdelaine a ainsi pointé une tentative par l’UMP d’opposer «les ‘’vraies’’ familles, celles qui sont encore en couple, et les autres.»
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Récusant toute «intention de jouer le match retour» de la loi sur le mariage pour tous, le porte-parole de l’UMP sur ce texte, Philippe Gosselin, a répondu qu’il ne visait que «l’intérêt supérieur de l’enfant».