C’est un Jean-Louis Borloo barbu, en pull et chemise bleus, qui apparait sur l'écran. L’ex-président de l’UDI, qui s’est retiré de la vie politique en avril en raison de soucis de santé, a enregistré un entretien vidéo d’un peu plus de sept minutes, diffusé ce dimanche, lors du grand meeting des centristes en Seine-Saint-Denis. «Ca va mieux», confie-t-il, admettant qu’il doit tout de même «continuer à (se) ménager un peu».

Mais si l’ancien élu sort du silence, c’est avant tout pour évoquer les européennes, à une semaine du scrutin. «Si je m’exprime, c’est parce que jamais dans une élection européenne la situation n’a été aussi radicale», dit-il, évoquant «les grands sujets qui sont devant nous». Il plaide ainsi pour un «projet européen» pour une Afrique qui «s’est éveillée» et pour la préservation des océans, allant jusqu’à assurer que si «Kennedy était là, au lieu de lancer la conquête de la Lune, il lancerait la conquête respectueuse de la mer».

«N’envoyez pas dans cette Union européenne, dans ce Parlement des gens qui n’aiment pas l’Europe, qui veulent détruire l’Europe, ça n’a aucun sens», lance enfin Jean-Louis Borloo aux électeurs tentés par le vote extrême. Une supplique qui peine à être entendue: les derniers sondages hissent le FN en tête des intentions de vote, devant l’UMP, le PS…et l’UDI-MoDem.