POLITIQUERéforme territoriale: Les élus socialistes divisés

Réforme territoriale: Les élus socialistes divisés

POLITIQUELa suppression annoncée des départements rencontre l’hostilité de présidents de conseils généraux…
David Blanchard

David Blanchard

La proposition de Manuel Valls de faire disparaître les conseils généraux en 2021 et de diviser par deux le nombre de régions à l’horizon 2017 a suscité la fracture jusque dans son propre camp.

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Guère étonnant, puisque les socialistes détiennent actuellement 21 régions sur 22, et en majorité des départements.

Patrick Kanner, président PS du conseil général du Nord, a indiqué hier sa «surprise» et son «incompréhension» devant une «mesure sans fondement, qui ne répond en aucun cas aux inquiétudes et aux besoins des citoyens».

Son voisin du Nord-Pas-de-Calais, Dominique Dupilet s’est lui dit «consterné» par cette réforme envisagée, et sur l’absence de concertation avant cette annonce alors que «cela n’apportera que des économies marginales».

Réaction tout aussi négative de Danielle Chuzeville, présidente du département du Rhône, qui «poursuivra l'important travail initié pour démontrer la pertinence de la réforme qu'il porte avec le Grand Lyon», et de Pierre Izard (président de la Haute-Garonne), pour qui «supprimer le Conseil général aggraverait les inégalités sociales et territoriales».

La décentralisation «enfin engagée»

Du côté des présidents de région, la réforme rencontre un écho plus favorable. Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, relève que «si la condition de régions fortes, à l’instar de ce qu’elles sont dans certains pays d’Europe, c’est la réduction de leur nombre, alors l’intérêt du pays sera effectivement le redécoupage territorial».

Jean-Jack Queyranne, à la tête de Rhône-Alpes, se montre encore plus conquis: «Une vraie étape de la décentralisation est enfin engagée après les mauvais bricolages de ces dernières années». Selon lui, «la suppression des départements s’impose […] au profit des régions et des intercommunalités».