MUNICIPALES 2014Perpignan: Louis Aliot envoie (par erreur) un sms d’insulte à une journaliste

Perpignan: Louis Aliot envoie (par erreur) un sms d’insulte à une journaliste

MUNICIPALES 2014Le candidat du Front National à la mairie de Perpignan pensait envoyer son message à un collègue...
Claire Planchard

Claire Planchard

Oh la boulette! Envoyer un message par erreur à la personne dont on dit beaucoup de mal, ça peut arriver. Mais à quelques jours des élections municipales c’est cocasse surtout quand la personne visée est une journaliste et que le fauteur est candidat à l’élection.

«Je viens de signifier à cette pute de Michalac, que dimanche je ne me déplacerai pas dans sa boutique. Elle courra derrière l’info. J’écris ce matin à son patron…» «Voilà, in extenso, le contenu du SMS reçu vendredi matin à potron-minet par la journaliste de L’Indépendant si courtoisement désignée dans ce message. Une erreur de destinataire, c’est sûr… Un dérapage incontrôlé», rapporte ce samedi le quotidien L’Indépendant sur son site internet.

A l’origine de la colère du candidat frontiste: Un écho de 12 lignes paru dans L’Indépendant du vendredi 21 mars intitulé «Six colistiers d’Aliot ne pourront pas voter» dans lequel «les électeurs perpignanais apprennent que six membres de la liste FN à Perpignan ne sont pas inscrits sur les listes électorales de Perpignan», rapporte le journal, rectifiant au passage l’orthographe de son auteur, la journaliste insultée Frédérique Michalak, qui concluait sa rubrique ainsi: «Rien d’irrégulier sur le fond, mais un fort sentiment de légèreté et de désordre sur la forme».

Message d’excuse

Juste avant de recevoir à 7h43 vendredi ce sms d’insulte, la journaliste avait reçu un texto courtois de M. Aliot à 7h17: «Le respect de l’électeur aurait été de regarder sur les autres listes le nombre de personnes qui peuvent de [sic] présenter, mais ne votent pas. En ce qui concerne la légèreté, je pense que notre présence dimanche dans vos locaux [L’Indépendant organise dimanche soir une soirée élections, diffusée sur son site internet, en présence des candidats] ne sera pas nécessaire. Bon WE».

Elle en a reçu finalement un troisième message quatre minutes plus tard: «C’est une erreur vous l’aurez compris. Ce message était destiné à un autre. Je vous présente mes excuses pour cette erreur et les termes employés. Mais je trouve que notre traitement n’est pas respectueux. Voilà, c’est mon opinion».