Vidalies: La réforme de la justice devant le Parlement «avant la fin de l'année»
POLITIQUE•Le ministre délégué avec les relations avec le Parlement a souligné que pour mener à bien cette réforme constitutionnelle,« il faut une majorité des 3/5e», et donc les «voix des républicains de droit e»...B.D. avec AFP
Le gouvernement présentera «avant la fin de l'année» devant le Parlement la réforme constitutionnelle sur la justice, a indiqué ce jeudi Alain Vidalies, ministre délégué avec les relations avec le Parlement.
«C'est une réforme constitutionnelle, il faut une majorité des 3/5e. Comme nous n'avons pas à nous seuls, l'ensemble des groupes de gauche, cette majorité, il nous faut des voix des républicains de droite. La première fois, ils ont voté contre en disant que c'était une opération politicienne mais on voit bien que c'est une question fondamentale pour la République. Donc, avant la fin de l'année, ces textes reviendront devant le Parlement», a déclaré Alain Vidalies jeudi sur i>TELE.
«Le seul discours que tous les élus devraient tenir est celui de la retenue»
Suspendu l'été dernier faute de majorité pour l'adopter, le projet initial faisait obligation au gouvernement de suivre l'avis du CSM pour les nominations de magistrats du parquet, comme c'est déjà le cas pour ceux du siège. Il modifiait aussi la composition du CSM en y faisant siéger une majorité de magistrats. «La droite a un discours assez nouveau cette semaine», a-t-il ironisé, interrogé sur les écoutes judiciaires visant Nicolas Sarkozy dont la teneur de plusieurs extraits a été révélée par Mediapart.
«En comparaison de ce qu'on a entendu la semaine dernière», Jean-François Copé, le président de l'UMP, «a droit au prix du repenti de la semaine» pour avoir appelé mercredi à la «retenue», a ajouté Alain Vidalies. Pour lui, «effectivement, le seul discours que tous les élus, les républicains devraient tenir est celui de la retenue, des principes posés par le président de la République: respect de la séparation des pouvoirs, respect de l'indépendance de la justice, respect des droits de la défense et de la présomption d'innocence».
«Personne ne peut soutenir, même par incidence, que le gouvernement était au courant du contenu des écoutes, que le gouvernement serait pour quoi que ce soit dans ces affaires. Il y a des juges qui travaillent. Ce n'est pas le gouvernement qui a inventé ces histoires de téléphones avec des faux noms, ce n'est pas le gouvernement qui a fait des démarches éventuelles qui pourraient, si elles étaient confirmées, entraîner des poursuites», a-t-il affirmé.