UMP: Rachida Dati dénonce «le racisme» de Geoffroy Didier

Appartenir à un même parti ne garantit pas le respect, loin de là. Dans Rachida Dati ne meurt jamais, Elisabeth Chavelet, chef du service politique à Paris Match rapporte une phrase de l’UMP Geoffroy Didier, chef de file de la Droite forte, à son égard: «Cette jeune fille aurait dû voler des mobylettes dans la banlieue de Chalon [sa ville d’origine]». Interrogée à ce propos sur LCP ce mardi matin, l’intéressée en profite pour régler de vieux comptes: «Geoffroy Didier, vous savez qui l’a créé? C’est Brice Hortefeux. Donc ces réflexions ne m’étonnent pas, il a eu plusieurs dérapages».

Une allusion probable au dérapage de l’ex-ministre de l’Identité nationale, sur «les Auvergnats» pour lequel il avait été condamné en première instance pour injure publique avant d’être relaxé en appel sur un point de droit. L’ancienne ministre de la Justice entretient des relations notoirement exécrables avec l’ex-ministre de l’Identité nationale.

«C'est une infraction pénale»

Revenant à la phrase de Geoffroy Didier, elle a lâché:«cette phrase n’est pas un dérapage, elle n’est pas anodine, c’est du racisme, c’est une infraction pénale. Donc ça ne me fait pas rire. M.Didier ou M. Hortefeux, ça ne me fait pas rire». Et la maire du 7ème arrondissement d’enfoncer le clou, plus généralement, sur le climat politique: «Dès lors qu’on laisse faire, ça veut dire qu’on banalise. La banalisation ne vient pas des Français, elle vient de cette élite politique qui ne supporte pas que certains ou certaines puissent accéder à des responsabilités». Et de conclure: «Et moi je cumule beaucoup de handicaps».

Sur Twitter, Geoffroy Didier a très vite démenti les propos que le livre lui prête:

« Stop à l'intox: je n'ai jamais tenu ces propos rapportés sur Rachida #Dati. Ni d'ailleurs sur personne d'autre. — Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) 26 Novembre 2013  »

Ce n’est pas la première fois que Rachida Dati se plaint d’être insultée par des élus de son camp. En février dernier, elle s’en était pris à un baron parisien, Claude Goasguen, qu’elle avait accusé de «pression» alors qu’elle briguait l’étiquette UMP pour la primaire des municipales à Paris. «Depuis 2007, curieusement, on n'a de cesse de me dénigrer, de me déstabiliser, de me menacer», avait-elle lâché, évoquant «un déjeuner très récent avec des élus parisiens, où [elle] a été insultée ». Un déjeuner relaté par Le Canard Enchaîné, selon qui Claude Goasguen avait lancé à Rachida Dati: «ne ramène pas dans la capitale des mœurs du 9-3». La maire du 7ème arrondissement avait répondu: «Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t'y crois autorisé parce que j'ai refusé de coucher avec toi?». Une scène et des propos qu’elle n’avait à l’époque absolument pas démentis lorsqu’elle avait été interrogée à ce sujet sur BFM TV.

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