Dispute Valls-Duflot sur les Roms: Montebourg et Vidalies s’en remettent à la circulaire d’août 2012
RÉACTIONS•e ministre des Relations avec le Parlement a jugé que Cécile Duflot ne devait pas quitter le gouvernement après ses critiques contre Manuel Valls...E.O. avec AFP
Au lendemain du coup de colère de Cécile Duflot contre les propos de Manuel Valls au sujet des Roms, on tente d’éteindre l’incendie au gouvernement. Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement, interrogé ce vendredi sur la dispute Duflot-Valls, a jugé que «chacun joue sa partition» mais que la tête de l'exécutif entendait «conjuguer» les positions de ces deux «solistes».
Il a ensuite pointé «de l'excès» dans les propos de la dirigeante EELV. «Le président de la République, le Premier ministre, ils ont une position dans cette affaire», a dit l'élu landais sur LCI et Radio classique. «Cette position, ce n'est ni ce qui a été exprimé par Manuel Valls sur uniquement la partie répressive, ni ce qui a été dit hier [jeudi] par Cécile Duflot sur la partie traitement humain.» François Hollande, selon lui, va ainsi «rappeler ce qu'est la position: il n'y a pas deux positions différentes à l'intérieur du gouvernement, il n'y en a qu'une et peut-être va-t-il dire à chacun des solistes: il faut conjuguer les deux positions».
Montebourg rend «hommage» à Ayrault
«La position du gouvernement, c'est la circulaire d'août 2012», a-t-il poursuivi. Un argument repris par Arnaud Montebourg, qui a rappelé que «la politique du gouvernement a été fixée par le Premier ministre dans une circulaire signée par les différents protagonistes».
Sur RTL, le ministre du Redressement productif, qui avait lui-même critiqué trois jours plus tôt les propos de son collègue de l'Intérieur, a appelé cette fois à lui «rendre hommage». «On peut soutenir une action et condamner un propos, ce sont des choses assez simples», a-t-il justifié. «Dès que l'on est plus de deux, on peut avoir des désaccords et malgré tout faire de grandes choses ensemble», a-t-il résumé.
La ministre EELV du Logement doit-elle partir, après ses critiques contre son collègue de l'Intérieur sur le dossier des Roms? a été interrogé Alain Vidalies sur LCI-Radio classique. «Non, il ne faut pas qu'elle parte», a-t-il tranché.