UMP et Front National: François Fillon ne veut «plus entendre parler» de «ni-ni» et de «front républicain»
POLITIQUE•Il a rejeté ces stratégies en cas de duel FN/PS...20 Minutes avec AFP
L'ex-Premier ministre UMP François Fillon a rejeté vendredi les stratégies de «front républicain» ou de «ni-ni» en cas de duel FN/PS à un deuxième tour, lors d'une table ronde avec des acteurs économiques à Menton (Alpes-Maritimes). «Je ne veux plus entendre parler de guerre de partis, de ni-ni» (ni FN ni PS, ce qui est la ligne officielle de l'UMP), «de front républicain» (choix du candidat non-FN, ce qui a longtemps été la ligne des partis de gouvernement), a déclaré François Fillon, selon des participants à la table ronde.
François Fillon a également répété que le programme du Front national était «économiquement absurde et politiquement dangereux». «Je n'ai pas changé et ne changerai jamais d'avis: le programme du Front National est économiquement absurde et politiquement dangereux. Aucune alliance n'est possible avec le Front national, mais je le dis, tous les dialogues sont nécessaires avec ses électeurs»
Il a ensuite maintenu ses propos controversés sur le «sectarisme», renvoyant dos à dos FN et PS à ce sujet. «J'ai cru comprendre que le Front National se sentait visé (sur ce sujet).(...) Mais j'ai aussi entendu certains dans la majorité se sentir concernés... Eh bien oui, le combat contre le sectarisme passe aussi par le parti socialiste qui, notamment, doit s'interroger sur ses relations avec l'extrême gauche avant de donner des leçons aux autres».
«Le choix de personnes prime sur le choix idéologique»
«Les municipales sont des élections très particulières où le choix de personnes prime sur le choix idéologique. Le sectarisme n'est pas compatible avec la gestion municipale», a-t-il affirmé. «Je veux faire reculer les frontières partisanes, sortir du carcan de l'affrontement droite-gauche, je veux aller chercher tous les gens qui veulent redresser le pays», a également annoncé François Fillon. «Je veux parler à tous les Français, dont les électeurs du Front national, qui sont précisément des patriotes qui veulent que leur pays se redresse, mais se tournent vers les mauvaises solutions», a-t-il continué.
Ces propos interviennent alors que la polémique sur «le moins sectaire» ne s'est toujours pas apaisée. Invité dimanche du «Grand rendez-vous» Europe 1/Le Monde/i>TELE, François Fillon avait déclaré qu'il conseillait «de voter pour le moins sectaire» en cas de duel PS/FN aux municipales. La phrase a déclenché un tollé à gauche et provoqué des interrogations dans la majorité, d'autant plus qu'elle émanait d'un homme politique réputé pour sa modération et ses prises de position claires face au FN.