JUSTICEAffaire Bettencourt: Non-lieux requis pour Nicolas Sarkozy et Eric Woerth

Affaire Bettencourt: Non-lieux requis pour Nicolas Sarkozy et Eric Woerth

JUSTICEIl requiert en revanche un renvoi devant le tribunal correctionnel de François-Marie Banier et Patrice de Maistre...
E.O. avec AFP

E.O. avec AFP

Le parquet de Bordeaux a requis ce vendredi des non-lieux en faveur de Nicolas Sarkozy, d'Eric Woerth, de l'avocat Pascal Wilhelm et de l'homme d'affaires Stéphane Courbit dans l'affaire Bettencourt. Des non-lieux sont requis également à l'égard d'un des notaires de l'héritière de L'Oréal, Patrice Bonduelle, et de l'infirmier de cette dernière, Alain Thurin. Les six non-lieux sont requis «en l'absence de charge», écrit le parquet.

Il a requis en revanche le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'artiste François-Marie Banier, dont l'amitié avec Liliane Bettencourt est à l'origine de toute cette affaire, et de l'ancien homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, a-t-il indiqué dans un communiqué.

88 jours de détention provisoire pour Patrice de Maistre

De l'avis du procureur de la République Claude Laplaud, le premier doit être renvoyé pour abus de faiblesse et blanchiment d'abus de faiblesse, et le second, qui a fait 88 jours de détention provisoire dans cette affaire, pour abus de faiblesse et blanchiment de fraude fiscale.

Le parquet requiert un renvoi devant le tribunal pour quatre autres hommes: Martin Le Barrois d'Orgeval, l'ami de François-Marie Banier (pour abus de faiblesse, recel d'abus de faiblesse, blanchiment d'abus de faiblesse), Carlos Cassina Vejarano, qui gérait l'île des Bettencourt aux Seychelles (pour abus de faiblesse et abus de confiance aggravé par la particulière vulnérabilité de la victime), le notaire Jean-Michel Normand (pour complicité d'abus de faiblesse commis par François-Marie Banier, Martin d'Orgeval et Patrice de Maistre), et l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel (pour blanchiment de fraude fiscale).

La décision des juges attendue à partir de fin juillet



Le parquet de Bordeaux a annoncé ses réquisitions pile dans le délai de trois mois prévu par l'article 175 du Code de procédure pénale : les trois juges d'instruction en charge du dossier, Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, lui avaient en effet transmis leur dossier d'instruction le 28 mars. Les trois juges pourront dire à partir de fin juillet qui, de ces douze hommes, ils décident de renvoyer effectivement devant le tribunal correctionnel. Ils ne sont en effet pas tenus de suivre l'avis du parquet



Nicolas Sarkozy avait été mis en examen en mars dernier pour «abus de faiblesse» par le juge Gentil. Cette décision avait provoqué de vives critiques dans l'actuelle opposition, qui y avait vu un acte «politique».