SNCM: Gaudin, Vauzelle et Guérini cosignent une lettre à Hollande
•Le maire de Marseille et les présidents du département des ...© 2013 AFP
Le maire de Marseille et les présidents du département des Bouches-du-Rhône et de la région PACA ont cosigné jeudi une lettre à François Hollande demandant le «soutien» de l’État à la SNCM, peu avant l'annonce d'un plan prévoyant la suppression de 800 emplois dans la compagnie.
Dans cette lettre, le maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, le président (PS) du conseil général, Jean-Noël Guérini, et le président (PS) de la région, Michel Vauzelle, demandent que «l’État manifeste son soutien, en confirmant sa présence au sein de la compagnie» maritime.
Ils souhaitent que l’État favorise «le renouvellement de la flotte afin de garantir que son activité se développe dans de bonnes conditions, en termes de moyens humains et d'investissements».
Ils s'inquiètent également du «flou qui règne sur la volonté réelle de Veolia» et estiment qu'«il serait incompréhensible de ne pas rester aux côtés d'une entreprise symbolique qui fait vivre plus de 2.000 familles».
Cette missive commune, datée de jeudi, a été écrite peu avant l'annonce d'un accord entre l’État et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, qui, selon le ministère des Transports, doivent adopter jeudi un plan de sauvetage prévoyant la suppression de près de 40% des effectifs de la compagnie maritime.
Ce plan, présenté en conseil de surveillance, prévoit 600 suppressions de postes à temps plein (800 personnes concernées) via des départs anticipés, des non-renouvellements de CDD et des départs volontaires mais «pas de licenciements secs», a-t-on appris auprès du ministère.
Le plan sur la table du conseil, qui a débuté à 14H30 et devait s'achever en début de soirée, prévoit également le renouvellement des ferries de la compagnie, selon le ministère.
Deux de ses navires doivent être renouvelés à court terme et deux autres «à moyen terme», toujours selon le ministère. En revanche, précise un proche du dossier, la flotte serait ramenée à sept navires, contre neuf actuellement.
Ce volet doit encore être précisé: ni Veolia ni la SNCM n'ont l'intention de participer au financement de ces achats, selon la source proche du dossier.
Jeudi dans la soirée, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône a affirmé dans un nouveau communiqué de presse qu'il n'était «pas question de rester inerte face à cette annonce qui est une nouvelle dramatique pour le port de Marseille, Marseille et les Bouches-du-Rhône».
«Il est urgent de dégager les perspectives qui permettront de sauver la SNCM, qui représente plus de 6% du chiffre d’affaires du grand port de Marseille, mais il n’est pas question de le faire en acceptant des coupes claires et des sacrifices», estime ainsi M. Guérini, renouvelant sa demande à l’Etat qui, selon lui, «doit jouer pleinement son rôle en s'engageant résolument pour donner un avenir à la société qui est un des piliers de l’activité économique de notre territoire».