Le PDG de Casino nommé «diplomate économique» pour le Brésil

Le PDG de Casino nommé «diplomate économique» pour le Brésil

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé ...
© 2013 AFP

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Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé jeudi la nomination du PDG du groupe de distribution Casino, Jean-Charles Naouri, comme son représentant spécial chargé de promouvoir les relations économiques de la France avec le Brésil.

Dans le cadre de la «diplomatie économique» qu'il met en œuvre pour contribuer au redressement de la France, M. Fabius a déjà sept représentants spéciaux. «Je viens d'en désigner un nouveau, dans un nouveau pays, le Brésil: M. Jean-Charles Naouri, dont la société est très présente au Brésil avec plus de 100.000 personnes», a dit le ministre, qui venait de visiter le Salon du Bourget pour donner «un coup de pouce» au secteur aéronautique français.

«Ce n'est pas nous qui remplaçons les sociétés, mais un bon de coup de pouce, c'est utile», a-t-il expliqué.

M. Naouri aura pour mission «de renforcer les relations économiques franco-brésiliennes, alors que le partenariat entre les deux pays connaît une phase de développement important», a précisé le ministre dans un communiqué.

Casino possédait fin 2012 un réseau de 1.640 magasins au Brésil. Le Brésil représente un marché clef pour ce groupe qui a réalisé en 2012 56% de son chiffre d'affaires à l'étranger. Implanté dans ce pays depuis 1999, le groupe a pris il y a un an le contrôle du numéro un brésilien de la distribution, Groupe Pao de Açucar (GPA), au terme d'un long bras de fer avec son associé local, le milliardaire Abilio Diniz.

Parmi les autres «représentants spéciaux» du ministre figurent notamment la maire socialiste de Lille Martine Aubry, chargée de promouvoir en Chine la filière «ville durable», l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui se consacre aux contentieux économiques franco-algériens, l'ex-ministre Jean-Pierre Chevènement chargé du dialogue économique avec la Russie ou l'ex-PDG de Renault Louis Schweitzer responsable des investissements croisés avec le Japon.

Ces postes ne donnent pas lieu à une rémunération, mais les frais de mission de leurs titulaires leur sont remboursés, selon le Quai d'Orsay.

Après avoir visité divers stands, dont ceux d'EADS, Thales, Dassault Aviation ou Safran, M. Fabius a dit «rester confiant» dans la possibilité pour Dassault Aviation de vendre l'avion de combat Rafale, notamment à l'Inde et à la Malaisie.

«J'ai encore reçu cette semaine le secrétaire du Foreign Office indien (Ranjan Mathai) et nous avons parlé de cela. Je reste confiant parce que c'est un très bon avion», a déclaré le ministre.

L'avion de combat français Rafale fait toujours l'objet de «réflexions» du gouvernement brésilien, selon le vice-président brésilien Michel Temer, venu récemment en France.

Le Brésil a lancé un appel d'offres pour la modernisation de son armée de l'Air portant sur l'achat de 36 avions de chasse. La décision a toutefois été repoussée à plusieurs reprises en raison de difficultés budgétaires.

«Tout le secteur de l'aéronautique est essentiel pour notre activité économique. Nous avons fait en 2012 à peu près 50 milliards de chiffre d'affaires dont plus de la moitié à l'export», a indiqué M. Fabius.

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