«Papa Flosse» est revenu. Après neuf ans d’absence, Gaston Flosse pourrait reprendre les rênes de la Polynésie Française. La liste menée par le sénateur autonomiste est arrivée ce dimanche largement en tête des élections territoriales, avec plus de 45% des voix, lui offrant probablement le siège de président de la collectivité d’Outre-mer.

En cette période où la transparence et la moralisation de la vie publique sont sur toutes les lèvres, cette élection a de quoi déplaire. Condamné en janvier 2013 à cinq ans de prison ferme pour corruption, Gaston Flosse a été condamné à quatre ans de prison avec sursis, 125.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire d'emplois fictifs, le mois suivant.

Cité dans «onze procédures financières», celui qui «voulut être roi», comme le qualifie le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, sorti en mars, est l’un est «l'un des rares à avoir autant abusé de sa position et des fonds de l'Etat français».

Pourtant, les frasques et procès de l’homme de 82 ans n’ont pas freiné les électeurs polynésiens.

>> Vous votez en Polynésie française? Vous avez vécu dans cette collectivité d’Outre-mer? Que signifie pour vous la victoire de Gaston Flosse? Son retour à la présidence vous choquerait-il? Selon vous, quelle image a l’homme politique en Polynésie?

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