Claude Guéant: «Je n'ai jamais rien blanchi, je ne sais pas comment on fait»
POLITIQUE - Il était interrogé sur la découverte d'un virement de 500.000 euros sur son compte...20 Minutes avec AFP
L'ancien ministre UMP Claude Guéant, interrogé ce mardi sur la découverte d'un virement de 500.000 euros sur son compte, a de nouveau nié tout lien avec un éventuel financement libyen et assuré qu'il n'a «jamais rien blanchi», et ne sait «pas comment on fait».
Sur Canal +, ce proche de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a tranché «de la façon la plus catégorique : cela n'a rien à voir avec un financement libyen». «Jamais je n'ai vu l'argent libyen circuler, ni pour la campagne ni pour quiconque, et je n'en ai même jamais entendu parler, cela doit être clair», a-t-il insisté.
Deux tableaux hollandais
Il a redit que l'argent venait «d'une transaction privée». «J'avais fait l'acquisition il y a une vingtaine d'années de deux tableaux hollandais qui représentaient des bateaux dans la tempête et je les ai vendus en 2008». «C'était un achat dans des circonstances personnelles, mais je ne suis pas un investisseur en matière d'art», a nuancé l'ancien secrétaire général de l'Elysée.
Comme on lui faisait observer que, selon un responsable des douanes cité par Le Canard Enchaîné, qui a révélé l'existence des 500.000 euros, la vente d'art est un classique du blanchiment, Claude Guéant a répondu : «Je n'en sais rien, je n'ai jamais rien blanchi, donc je ne sais pas comment on fait».
Versement de plus de 500.000 euros
Des juges s'interrogent en effet, selon Le Canard enchaîné à paraître ce mardi, sur le versement de plus de 500.000 euros depuis l'étranger sur un compte de Claude Guéant, qui a déjà démenti lundi tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
L'hebdomadaire satirique révèle que les enquêteurs avaient découvert ces versements d'argent à la faveur d'une perquisition en février dans le cadre de l'enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne. Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par la même occasion repéré des traces de «nombreux et conséquents paiements de factures en liquide», établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire. Contacté par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire