POLITIQUECe qu'il faut retenir de l'intervention télévisée de François Hollande

Ce qu'il faut retenir de l'intervention télévisée de François Hollande

POLITIQUELe président de la République est revenu longuement sur les nombreux points clé de son quinquennat jeudi soir...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Voici les principaux points de l'interview de jeudi soir sur France 2 du président de la République François Hollande:

Crise et chômage

-- «Quand je me suis présenté, je connaissais la situation» mais «ce que nous n'avions pas anticipé c'est que cette crise allait encore durer, plus longtemps que prévu.»

-- «A la fin de l'année nous serons dans une baisse du nombre de chômeurs. C'est un engagement et une bataille (...). Mon cap c'est la croissance.»

Europe et l'austérité

-- «Je ne veux pas que l'Europe soit une maison de redressement.» «Aujourd'hui, prolonger l'austérité, c'est le risque de ne pas aboutir à réduire les déficits et la certitude d'avoir des gouvernements impopulaires dont les populistes feront une bouchée le moment venu.» «Etre dans l'austérité, c'est condamner l'Europe à l'explosion.»

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Impôts et pouvoir d'achat

-- «En 2013, pas d'effort supplémentaire pour les Français» et en 2014, «il n'y aura aucune autre augmentation d'impôts» en dehors des hausses de TVA déjà annoncées. «Pour financer la sécurité sociale nous en reparlerons.»

-- «Tous ceux qui ont un accord de participation» aux bénéfices de leur entreprise et «qui veulent -jusqu'à 20.000 euros- l'utiliser pour quelque achat que ce soit (...) pourront le faire». Ces fonds sont normalement bloqués cinq ans. Le président a précisé que l'annonce concernait «quatre millions de Français».

Retraites

-- «Comme on vit plus longtemps (...) il va falloir avoir des durées de cotisation plus longues.» «Mais nous n'en aurons pas fini pour autant.»

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Allocations familiales

-- «Pas de fiscalisation des prestations familiales, parce que c'est absurde.» Mais «que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non! Ça sera revu».

La taxe à 75%... pour les entreprises

-- «L'assemblée générale des actionnaires sera consultée sur les rémunérations et, lorsqu'elles dépassent un million d'euros, l'entreprise aura une contribution à payer qui, toutes impositions confondues, atteindra 75%». «C'est l'entreprise qui sera responsabilisée».

Accord sur l'emploi

-- Sur cet accord, signé par trois syndicats et le patronat, «il peut y avoir» au Parlement «des corrections qui améliorent mais toute correction devra être approuvée par les signataires».

Simplification administrative

-- «Aujourd'hui, une entreprise -petite- est obligée d'envoyer 3.000 informations par an à l'administration. Demain il faut réduire deux fois, trois fois ce chiffre.»

-- «Ce choc de simplification va aussi permettre aux collectivités locales de faire des économies».

Budget de la Défense

-- «Nous dépenserons en 2014 exactement le même montant qu'en 2013». Le budget de 31 milliards d'euros sera donc maintenu durant la loi de programmation militaire 2014-2019.

Mali

-- «Plus que 2.000 soldats français au Mali» en juillet 2013 contre 4.000 aujourd'hui. Le retrait commencera fin avril.

-- Le président a affirmé qu'il voulait des élections «au Mali à la fin du mois de juillet». «Nous serons intraitables là-dessus».

Otages

-- Sur l'otage Philippe Verdon, «des éléments» accréditent l'idée qu'il «pourrait être mort». Mais il y a des «preuves de vie» de la famille de sept personnes, dont quatre enfants, enlevée au Cameroun.

Syrie

-- «Il ne peut pas y avoir de livraison d'armes à la fin de l'embargo -c'est en mai- s'il n'y a pas la certitude que ces armes seront utilisées par des opposants légitimes et coupés de toute emprise terroriste». «Pour l'instant, nous ne l'avons pas, cette certitude».

Gestation pour autrui et procréation médicalement assistée

-- La GPA, la pratique des mères porteuses, sera «interdite tant que je serai président».

-- Sur la PMA, le président a promis qu'il «respecterait» l'avis du Conseil national d'éthique.

Laïcité

-- «La loi doit intervenir» dans le débat, après l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup.

Mise en examen de Nicolas Sarkozy

-- «En aucune façon, un juge ne doit être mis en cause.»

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