POLITIQUEUn an après Merah, les Toulousains autour de Hollande en hommage aux victimes

Un an après Merah, les Toulousains autour de Hollande en hommage aux victimes

POLITIQUELe président doit prendre la parole lors d'une cérémonie d'hommage...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les Toulousains s'apprêtaient à se rassembler dimanche autour du président François Hollande pour honorer la mémoire des victimes de Mohamed Merah et montrer leur attachement aux valeurs d'une République que le tueur au scooter voulait «mettre à genoux».

A partir de 10h, les Toulousains sont conviés à marcher dans les rues de la ville rose pour se rendre tout près du Capitole, où le chef de l'Etat doit prendre la parole lors d'une cérémonie d'hommage. Cette marche et la visite sous haute surveillance du président constituent le point d'orgue d'une semaine au cours de laquelle Toulouse et sa voisine Montauban se sont replongées dans l'horreur des crimes perpétrés au nom du jihad un an plus tôt.

Depuis le 11 mars, l'évocation des noms des victimes au gré des cérémonies a rouvert les plaies toulousaines et montalbanaises: le parachutiste Imad Ibn Ziaten, tué le 11 mars 2012 à Toulouse, les parachutistes Abel Chennouf et Mohamed Legouad, tués les 15 mars à Montauban, Myriam Monsonego, 8 ans, Gabriel et Arieh Sandler, 4 et 5 ans, et leur père Jonathan, tués le 19 mars à l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse. Tous abattus de sang-froid par Mohamed Merah, petit délinquant toulousain rallié au salafisme et ayant fait voeu, selon ses dires, de venger les enfants palestiniens et de punir la France pour son engagement militaire en Afghanistan. Toulouse veut également rendre hommage au calvaire subi par Loïc Liber, parachutiste à Montauban et par Bryan Bijaoui, élève d'Ozar Hatorah, tous deux grièvement blessés par le tueur au scooter.

Un message «d'unité

Le président vient à Toulouse apporter un message «d'unité», la «meilleure réponse à apporter à tous les fanatiques», dit-il à la Dépêche du Midi. Le chef de l'Etat vient aussi «pour que tout soit mis en œuvre afin de prévenir pareils drames et que rien ne soit oublié». Le maire socialiste Pierre Cohen ne dit pas autre chose. La marche montrera que, «quoi qu'il arrive, nous n'oublierons jamais». Mais elle délivrera aussi un message de fermeté contre le terrorisme et la haine, et d'un «espoir qui doit puiser ses forces dans ce que sont les valeurs de la République», ajoute-t-il.

La tragédie avait déjà conduit François Hollande, alors en pleine campagne présidentielle, à l'école Ozar Hatorah, et au 17ème Régiment du génie parachutiste à Montauban pour un hommage national aux trois soldats morts. Il est revenu à Ozar Hatorah le 1er novembre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour assurer à une communauté juive traumatisée que la France combattrait «sans relâche» l'antisémitisme.

Après une minute de silence, le président et le maire planteront un magnolia symbolisant la dignité. Un peu auparavant, des enfants de 10 et 11 ans auront lu le poème «If» de Rudyard Kipling. Mais Toulouse n'en a pas fini avec le souvenir. La communauté juive organise un moment de recueillement et de réflexion sur l'antisémitisme et la haine de la République, mardi soir à l'espace du judaïsme.