Front national: Deux leaders envoyés en Moselle pour calmer la fronde contre Florian Philippot
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Deux cadres nationaux du FN se rendront mercredi prochain à Metz pour rencontrer des responsables locaux du parti d'extrême droite, secoué en Moselle par une fronde d'élus et de militants contre le vice-président Florian Philippot, ont indiqué ce vendredi des sources frontistes.
«Marine Le Pen nous a donné cette mission au début de la semaine», a indiqué à l'AFP le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, qui sera accompagné par la vice-présidente Marie-Christine Arnautu. Cette dernière avait eu, pendant la campagne présidentielle, des relations très tendues avec Florian Philippot, alors directeur stratégique de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.
«Le but est d'essayer de rétablir la paix et la concorde»
Issu de l'ENA et d'HEC, Florian Philippot, 31 ans, a connu une ascension fulgurante au FN, où il est apparu officiellement en octobre 2011, jusqu'à en devenir l'un des vice-présidents à l'automne dernier. Très proche de Marine Le Pen, il s'est implanté en Moselle aux législatives, dans la 6e circonscription, et a l'intention d'y être candidat aux municipales, probablement à Forbach.
Mais depuis son arrivée, quatre des dix conseillers régionaux du FN en Lorraine ont quitté le parti, dont trois la semaine dernière, ainsi que le suppléant de Florian Philippot aux législatives, Alain Friderich. «On va écouter les élus et les membres du bureau départemental. Le but, c'est de rapporter à la présidente du parti un état exhaustif de la situation», a expliqué Wallerand de Saint-Just. A plus long terme, «le but est d'essayer de rétablir la paix et la concorde», a-t-il ajouté.
«Il n'aurait pas dû avoir ces propos sur les branches mortes»
Florian Philippot s'est vu reprocher une attitude de mépris et la mise à l'écart de militants locaux, ce qu'il réfute. Il est aussi accusé d'avoir voulu placer l'un de ses proches au conseil régional de Lorraine, ce qu'il réfute également. Contacté par l'AFP, l'un des responsables locaux du FN en Moselle, Fabien Engelmann, a estimé que «tout le monde devrait mettre un peu d'eau dans son vin, y compris Florian Philippot». «Il n'aurait pas dû avoir ces propos sur les branches mortes», a-t-il ajouté.
La semaine dernière, en commentant les démissions d'élus, Florian Philippot avait semblé s'en réjouir: «C'est très positif. Les branches mortes tombent. On va pouvoir aller vers un printemps électoral et militant», avait-il déclaré. Vendredi, il a réaffirmé son intention d'être candidat aux municipales de mars 2014 en Moselle.