POLITIQUEHénin-Beaumont: Son recours rejeté, Marine Le Pen dénonce une «décision politique»

Hénin-Beaumont: Son recours rejeté, Marine Le Pen dénonce une «décision politique»

POLITIQUEL'élection du socialiste Philippe Kemel est donc confirmée...
M.P. avec agences

M.P. avec agences

Pas de nouvelle chance d'entrer à l'Assemblée nationale pour Marine Le Pen. Le Conseil constitutionnel a confirmé vendredi matin l'élection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais du socialiste Philippe Kemel face à Marine Le Pen, la présidente du Front national, lors du scrutin législatif du 17 juin dernier.

Philippe Kemel l'avait emporté de 118 voix sur la présidente du FN. Le socialiste avait obtenu 26.812 voix, soit 50,11% des suffrages exprimés, contre 26.694 voix (49,89%) pour Marine Le Pen, qui avait déposé un recours dans la foulée.

Le Pen dénonce une «décision politique»

Dans cette circonscription, dont la ville principale est Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon, le «patron» du Front de gauche, avait été éliminé à l'issue du premier tour de scrutin où il n'était arrivé qu'en troisième position.

Marine Le Pen a dénoncé auprès de l'AFP une «décision politique», en demandant la démission du «militant UMP» qui préside le Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

«C'est une décision politique (...). Le militant UMP qui préside le Conseil constitutionnel devrait démissionner pour redonner de la crédibilité» à l'institution, a déclaré la présidente du Front national, à propos de Jean-Louis Debré.

Six autres circonscriptions confirmées

Les «Sages» ont également rejeté, précise un communiqué, les recours dirigés contre les opérations électorales des 10 et 17 juin 2012 dans six autres circonscriptions.

Il s'agit de la 3e et 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, la 5e de la Meurthe-et-Moselle, où Dominique Potier (PS) avait nettement battu l'ancienne ministre UMP Nadine Morano, la 7e de Seine-et-Marne, la 5e de Seine-Saint-Denis et la 6e du Val-d'Oise.

Dans certaines de ces circonscriptions, précise le communiqué, le Conseil constitutionnel a été amené, à la suite de l'instruction, à déduire des suffrages irrégulièrement exprimés tant du total des suffrages exprimés que du nombre de voix recueillies par le candidat proclamé élu. Dans aucun cas cela n'a conduit à l'annulation de l'élection, y compris pour la 7e circonscription de Seine-et-Marne où l'écart est, après déduction, le plus faible (31 voix).

Par ailleurs, est-il souligné, les autres griefs formulés par les requérants «soit n'étaient pas assortis de précisions suffisantes, soit n'étaient pas de nature à avoir altéré la sincérité du scrutin».

Le Conseil constitutionnel précise encore qu'il demeure saisi de 18 contestations contre les opérations électorales dans 15 circonscriptions. Il les jugera dans les semaines à venir.