POLITIQUEJean-Marc Ayrault: La durée légale du temps de travail «ne changera jamais tant que la gauche sera au pouvoir»

Jean-Marc Ayrault: La durée légale du temps de travail «ne changera jamais tant que la gauche sera au pouvoir»

POLITIQUEUne affirmation qui sonne commme une mise au point après son «pourquoi pas» à la question d'un éventuel retour aux 39 heures dans «Le Parisien»...
E.O. et Bérénice Dubuc avec agences

E.O. et Bérénice Dubuc avec agences

Après le cafouillage créé par ses propos dans le Parisien sur un retour éventuel aux 39 heures,Jean-Marc Ayrault tente à tout prix d'éteindre l'incendie. Interrogé sur ce sujet lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi après-midi, le Premier ministre a affirmé la durée légale du temps de travail «ne changera jamais tant que la gauche sera au pouvoir».

Une façon d'insister sur ce qu'il a déjà dit le matin sur France Info, à savoir qu'il n'était «pas question de revenir sur les 35 heures» parce que «ce n’est pas la cause de nos difficultés économiques». «Ce n'est pas le point de vue du gouvernement», a-t-il insisté à la radio.



«Il faut que l’on redémarre le moteur»

Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, le chef du gouvernement indique ce mardi au sujet du retour à la semaine de 39 heures: «Pourquoi pas. Il n’y a pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique.»

Admettant que le retour aux «39 heures payées 39» est un thème qui «fera débat», il explique: «La seule chose qui me préoccupe, c’est que la France est en panne, et il faut que l’on redémarre le moteur, à fond. Mais pas pour foncer dans le mur. Pour y arriver, il faut trouver les bons compromis. Le monde des entreprises a ses représentants, le monde du travail a ses représentants. C’est pour cela que je suis partisan de la négociation. C’est comme ça qu’on s’en sort.»

Et, lorsque la question directe de «revenir sur les 35 heures si besoin est» lui est posée, il élude: «Elles ont déjà été beaucoup assouplies. Il y a des accords d’entreprise...» Le Premier ministre doit se voir remettre le 5 novembre prochain par Louis Gallois un rapport très attendu sur la compétitivité. Des articles de presse avaient affirmé le 25 octobre que le rapport Gallois allait préconiser la suppression des 35 heures, instaurées par le gouvernement Jospin à la fin des années 1990. Ce qui avait été démenti par les services de Louis Gallois.