Le maire de Nanterre Patrick Jarry réclame "la dissolution" de l'Epadesa

Le maire de Nanterre Patrick Jarry réclame "la dissolution" de l'Epadesa

Le maire de Nanterre (Hauts-de-Seine) Patrick Jarry (app. PCF) ...
© 2012 AFP

© 2012 AFP

Le maire de Nanterre (Hauts-de-Seine) Patrick Jarry (app. PCF) a réclamé jeudi "la dissolution" de l'Epadesa (ex-Epad), aménageur du quartier d'affaires de la Défense, dont la gestion a été critiquée dans un pré-rapport de la Cour des comptes révélé par le Monde mardi.

"Pour un changement en profondeur du développement de l'Ouest parisien, j'appelle à la dissolution de l'Epadesa", a affirmé dans un communiqué l'édile, estimant que le modèle économique de l'établissement public était "à bout de souffle".

"Alors qu'actuellement 400.000 m2 de bureaux nouveaux sont en cours de construction, les droits à construire tirés de ces opérations ne suffiront pas. En effet, les charges foncières sont revues à la baisse pour attirer les investisseurs, à tel point que certaines tours pourraient ne rien rapporter à l'instar du projet de la tour Phare", a dit le maire de Nanterre dont une partie du territoire fait partie du périmètre d'opération de l'Epadesa.

Pour M. Jarry, le gouvernement doit "faire preuve de courage" pour insuffler un projet "solidaire et durable" à l'Etablissement public d'aménagement de la Défense Seine-Arche (Epadesa), sous tutelle de l'Etat.

Cela passe par une participation financière des communes de Puteaux et de Courbevoie "qui ont pendant trente ans, profité des retombées économiques de La Défense", d'après le maire, qui a participé jeudi matin au conseil d'administration de l'Epadesa en qualité d'administrateur.

Lors du CA, la ministre de tutelle Cécile Duflot a déclaré via un texte lu par le préfet des Hauts-de-Seine que l'action de l'Epadesa "doit s'inscrire dans un aménagement concerté avec les communes et leurs groupements, dans le respect des prérogatives de chacun mais au service d'un projet commun".

Selon elle, la contribution des collectivités n'est "pas à la hauteur des enjeux financiers liés à la gestion de l'Epadesa" et le gouvernement souhaite donc réfléchir "à une évolution de cette situation".

La ministre du Logement s'est par ailleurs engagée à rendre publics les deux rapports sur la gestion de l'Epadesa: celui réalisé notamment par l'Inspection général des finances (IGF), terminé en juin, et celui de la Cour des comptes, actuellement en phase contradictoire.