Ségolène Royal: «François et moi avons été un couple mythique»
POLITIQUE•C'est l'une des phrases signées Ségolène Royal, tirée du nouveau livre de la journaliste Michèle Cotta «Le Rose et le gris»...Anne-Laëtitia Béraud
«François (Hollande ndlr) et moi avons été un couple, et même un couple mythique», estime Ségolène Royal dans le nouveau livre de la journaliste Michèle Cotta, dont des passages sont publiés ce jeudi par L’Express.
Dans cet ouvrage intitulé Le Rose et le gris (qui établit un portrait du nouveau chef de l’Etat), la journaliste a recueilli les confidences de la candidate à la présidentielle 2007 Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, battue aux dernières élections législatives à La Rochelle par Olivier Falorni.
«Il lui sera impossible de m’effacer»
A propos la présidentielle 2007, où elle a porté les couleurs de la gauche, elle lance à propos de François Hollande: «Ce n'est pas moi, dit-elle, qui lui ai barré la route en 2007. S'il s'était présenté, je l'aurais trouvé légitime, puisqu'il était le premier secrétaire du Parti socialiste, et je me serais retirée. Non, le grand empêcheur a été en réalité Lionel Jospin» affirme-t-elle.
Concernant les dernières législatives, qu’elle a perdues, Ségolène Royal estime que «François (Hollande) n'a rien fait. (…) Pourquoi François n'est-il pas lui-même intervenu directement? Il ne m'a même pas dit qu'il était dans une situation inextricable. Il ne m'a même pas dit qu'il ne pouvait pas m'imposer à La Rochelle (…) Si François n'est pas intervenu, c'est peut-être que le réseau Falorni était déjà à l'œuvre auprès de lui», désignant, sans la nommer, le réseau de Valérie Trierweiler.
Sur cette rivale, la journaliste a recueilli la confidence suivante de Ségolène Royal: «Elle (Valérie Trierweiler ndlr) veut faire oublier que François et moi avons été un couple, et même un couple mythique; il lui sera impossible de m'effacer, moi et mes enfants.»
Ségolène Royal a réagi ce jeudi après-midi sur le réseau Twitter, écrivant: «Comment Michèle Cotta peut s'autoriser 'des confidences' de ma part, contre notre accord. Je le lui ai dit au téléphone. Elle s'est excusée.»