ENQUÊTEAffaire Bettencourt: L'avocat de Sarkozy et le magistrat Philippe Courroye entendus comme témoin

Affaire Bettencourt: L'avocat de Sarkozy et le magistrat Philippe Courroye entendus comme témoin

ENQUÊTE'un est convoqué à Paris et l'autre à Bordeaux pour être interrogés sur l'affaire Bettencourt...
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, était entendu mardi matin comme témoin dans l'affaire Bettencourt par les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire parisienne.
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, était entendu mardi matin comme témoin dans l'affaire Bettencourt par les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire parisienne. - Thomas Samson afp.com
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, était entendu ce mardi matin à Paris comme témoin dans l'affaire Bettencourt par les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Cette audition intervient alors que l'ancien procureur de la République de Nanterre Philippe Courroye était lui entendu à Bordeaux, également comme témoin, par le juge d'instruction bordelais en charge de l'enquête Jean-Michel Gentil. L'ex-secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, et deux anciens conseillers pour la justice de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca, doivent également être entendus à la brigade financière.

Différence de traitement justifiée

Le magistrat est arrivé à pied, sans rien dans les mains, vêtu d'un costume gris et portant une cravate bleue, sans fuir les photographes mais sans la moindre déclaration, un sourire aux lèvres. Il a confirmé d'un hochement de tête qu'il avait avait bien rendez-vous à 10h avec le juge.

>> Qui est Philippe Courroye? Notre portrait à (re)lire par ici

La différence de traitement entre Philippe Courroye et les autres, a expliqué une source proche du dossier, est liée notamment au fait qu'il aurait pu être embarrassant pour le magistrat d'être interrogé par les policiers qu'il dirigeait lorsqu'il était procureur à Nanterre et qu'il menait, justement, une enquête préliminaire sur l'affaire Bettencourt.

Agendas «très intéressants» découverts chez Sarkozy

Selon une autre source proche du dossier, le juge Gentil aurait découvert en perquisitionnant le bureau et le domicile de Nicolas Sarkozy le 3 juillet dernier des agendas «très intéressants», mentionnant de nombreuses rencontres pouvant impliquer ces protagonistes. Les enregistrements réalisés par l'ex-majordome montrent que l'Elysée suivait de près l'évolution de la plainte pour abus de faiblesse déposée par la fille de Liliane Bettencourt à l'encontre de membres de l'entourage de sa mère.

Par ailleurs, Philippe Courroye - qui a mené l'enquête entre le milieu de l'année 2010 et novembre 2010, lorsque le dossier a été dépaysé à Bordeaux - a fait entendre à de multiples reprises l'ancienne comptable de la milliardaire, Claire Thibout, qui avait fait des déclarations embarrassantes concernant un possible financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.