«Racisme anti-blanc»: Jean-François Copé est «dangereux», estime Jean-Luc Mélenchon
REACTIONS•L'expression de Jean-François Copé, qui évoque «un racisme anti-blanc qui se développe» en France, fait réagir...Anne-Laëtitia Béraud
Un «racisme anti-blanc qui se développe» en France: l’expression de Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP, fait vivement réagir les hommes et femmes politiques ce mercredi.
Jean-François Copé a déclaré ce mercredi matin, avant un point presse, qu'«iI est un racisme dont on ne parle pas et qui est une grande souffrance pour beaucoup de nos compatriotes dont la peau est blanche et qui vivent dans des quartiers où ils se sentent en réalité presque pointés du doigt».
<object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://fpdownload.macromedia.com/get/flashplayer/current/swflash.cab"><param name="movie" value="http://player.ooyala.com/player.swf?embedCode=lhYzgwNjpLf1gthv_8YlCoq0I0qJiS3z&version=2" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="flashvars" value="embedType=noscriptObjectTag&embedCode=lhYzgwNjpLf1gthv_8YlCoq0I0qJiS3z" /><embed src="http://player.ooyala.com/player.swf?embedCode=lhYzgwNjpLf1gthv_8YlCoq0I0qJiS3z&version=2" align="middle" play="true" loop="false" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" flashvars="&embedCode=lhYzgwNjpLf1gthv_8YlCoq0I0qJiS3z" pluginspage="http://www.adobe.com/go/getflashplayer"></embed></object>
Son adversaire à cette même présidence de l'UMP, François Fillon, a estimé ce mercredi midi qu’il n’était «pas choqué» par cette expression. «Il est vrai que dans des quartiers il y a des comportements qui doivent être combattus», a-t-il notamment déclaré. Pour l'ancien Premier ministre, «toutes les formes de racisme» doivent être combattues.
Les anciens ministres (UMP) Brice Hortefeux et Nathalie Kosciusko-Morizet, interrogés respectivement sur LCI et I-Télé ont quant à eux évoqué des «tensions» plutôt que le terme de «racisme anti-blanc».
Sur iTélé, l'ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a aussi parlé de "tensions entre communautés". "Je n'aime pas trop ce type de formules qui, me semble-t-il, demandent à être explicitées", a-t-elle dit à propos de "racisme anti-blanc".
<object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" codebase="http://fpdownload.macromedia.com/get/flashplayer/current/swflash.cab"><param name="movie" value="http://player.ooyala.com/player.swf?embedCode=JoajgwNjoRaOE12eSMyT29Xqgt9ljaep&version=2" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="flashvars" value="embedType=noscriptObjectTag&embedCode=JoajgwNjoRaOE12eSMyT29Xqgt9ljaep" /><embed src="http://player.ooyala.com/player.swf?embedCode=JoajgwNjoRaOE12eSMyT29Xqgt9ljaep&version=2" align="middle" play="true" loop="false" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" type="application/x-shockwave-flash" flashvars="&embedCode=JoajgwNjoRaOE12eSMyT29Xqgt9ljaep" pluginspage="http://www.adobe.com/go/getflashplayer"></embed></object>
Au Front national, qui utilise régulièrement cette expression, la présidente du parti Marine Le Pen, jointe par Le Monde, estime cette expression «hallucinante» dans la bouche de Jean-François Copé.
«Pendant cinq ans au pouvoir, l'UMP de Jean-François Copé a totalement nié ce racisme, hurlant avec les loups contre le Front national», a déclaré Marine Le Pen au quotidien, ajoutant que «le cynisme de cet homme est sans aucune limite et en matière de revirements électoralistes, il a bien appris de Nicolas Sarkozy».
>> Pourquoi et comment Copé utilise cette expression
Quant au secrétaire général du parti Steeve Briois, il estime que Jean-François Copé «découvre l’eau chaude à quelques semaines du vote des militants UMP.» L’utilisation de cette expression ne serait que stratégique, car «cela démontre que pour courtiser sa base militante et électorale, Copé est bien obligé d’adopter les thèses du Front national». Steeve Briois invite enfin les sympathisants UMP à rejoindre le FN: «Copé confirme ainsi que les militants et électeurs de l’UMP partagent les idées défendues par Marine Le Pen, il confirme surtout qu’ils sont bien mal représentés au sein de leur parti», écrit-il dans un communiqué.
Le député européen Harlem Désir, prochain Premier secrétaire du PS, a estimé ce mercredi après-midi sur le réseau Twitter que «Copé hésite entre sosie de Sarkozy et perroquet de Marine Le Pen. Il fait l'alliance dans les têtes pour préparer l'alliance dans les faits».
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a quant à lui accusé Jean-François Copé de faire «le lien entre la droite et l'extrême droite». Interrogé en marge d'un déplacement dans un lycée professionnel à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Vincent Peillon a estimé que le «tabou» auquel le secrétaire général de l'UMP entend mettre fin avait «été brisé par un certain nombre d'extrémistes depuis assez longtemps». «Souhaitons que François Fillon parvienne à le sortir du jeu politique», a glissé Vincent Peillon.
Jean-Luc Mélenchon, co-président du Front de gauche, a estimé dans l’émission «Question d'info»/Franceinfo/LCP/Le Monde/AFP que Jean-François Copé faisait «de la reprise pure et simple de l'argumentaire de l'extrême droite». «Jean-François Copé représente l'aile dure et ultra-réactionnaire de l'UMP» a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle, qui juge que «depuis ses déclarations sur la Révolution, nous savons qu'il (Copé, ndlr) est dangereux.»