Pour Jean-François Copé, il existe un «racisme anti-blanc»
POLITIQUE•Le candidat à la présidence de l'UMP veut «briser le tabou» de ce racisme qui a cours, selon lui, dans certains quartiers difficiles...Enora Ollivier, avec AFP
Jean-François Copé veut «briser un tabou». Le candidat à la présidence de l'UMP dénonce l'existence d'un «racisme anti-blanc» dans certains quartiers difficiles, dans son livre Manifeste pour une droite décomplexée (Ed Fayard), dont Le Figaro Magazine, à paraître vendredi, publie des extraits.
«Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus -dont certains ont la nationalité française- méprisent des Français qualifiés de "gaulois" au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux», écrit le secrétaire général de l'UMP, le jugeant «tout aussi inacceptable que toutes les autres formes de racisme». «Nous devons le dénoncer.»
Des phénomènes «impossibles à voir dans les sphères médiatiques et politiques»
«Je sais que je brise un tabou en employant le terme de "racisme anti-blanc" mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes», souligne Jean-François Copé. Sauf que le «tabou» en question avait déjà été brisé par Marine Le Pen. En mai dernier, la présidente du Front national avait réclamé la création d'une loi punissant ce «racisme anti-blanc», jugeant qu'il était subi par«des millions de nos compatriotes tous les jours».
Jean-François Copé estime quant à lui que «ces phénomènes sont impossibles à voir depuis Paris, dans les sphères médiatiques et politiques où la grande majorité des dirigeants sont des Français blancs de peau, nés de parents français. Dans ces microcosmes, le manque de diversité limite la présence de personnes de couleur ou d'origine étrangère». Et d'ajouter: «Mais regardons la liberté en face: la situation est inversée dans beacoup de quartiers de nos banlieues».
Pour l'uniforme et le dépistage de drogue à l'école
Jean-François Copé ne s'arrête pas là. Le secrétaire général de l'UMP entend donner «priorité à l'éducation» et se prononce en faveur du port de l'uniforme à l'école «dans le cadre du projet pédagogique de l'établissement». «Pourquoi nos jeunes élèves, qui sont fiers de porter le maillot de leur club lorsqu'ils sont licenciés sportifs, n'auraient-ils pas la même fierté de porter les couleurs de leur école?», défend Jean-François Copé.
Le maire de Meaux envisage aussi de mettre en place des «expérimentations audacieuses», à savoir un dépistage aléatoire de drogue sur des élèves tirés au sort, dans «certains établissements particulièrement touchés par les trafics». «En cas de test positif prouvant la consommation récente de drogue, des propositions seraient faites aux parents et à l'élève pour traiter le problème», souligne Jean-François Copé qui indique qu'«à aucun moment les résultats ne seraient communiqués, ni au chef d'établissement ni aux enseignants».